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Critiques Séries : American Horror Story : Hotel. Saison 5. Episode 8.

Publié le 03 décembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

American Horror Story : Hotel // Saison 5. Episode 8. The Ten Commandments Killer.


J’ai débattu il y a peu avec quelqu’un sur cette saison 5 d’American Horror Story. Le résultat de ce débat est assez étonnant car je n’avais pas du tout le même avis. Pour moi la saison 5 d’American Horror Story est la plus réussie, la plus soignée et la plus intelligente dans sa manière de manier la narration. Plus que Asylum (mais ce péché de dire que la saison 5 est meilleure que la saison 2, je l’ai déjà fait beaucoup plus tôt). Je continue de penser que cette saison est brillante. Elle a parfois un côté ultra mystique, difficile à cerner par la variété de ses thématiques mais l’ensemble est intelligent, soigné et va même bien au delà de ce que j’aurais probablement imaginé au départ. Cet épisode permet de se poser de nouvelles questions et de faire des références assez intéressantes aux saisons précédents. Je pense à la saison 2 justement alors que le Dt. John Lowe a perdu la tête et le laisser sortir d’un hôpital psychiatrique était ambitieux, surtout que cela posait de nouvelles questions. L’une des choses les plus intrigantes avec cette saison reste l’hôtel. Les saisons les plus réussies d’American Horror Story sont celles qui se déroulent dans un lieu confiné, dans un lieu presque unique avec peu de sorties. Et cette année, il n’y a pas encore eu de sortie de route même si certains personnages sont forcément moins intéressants que d’autres.

Je pense par exemple au personnage de Sarah Paulson. Cette dernière est l’un des vestiges d’American Horror Story, présente dans les 4 saisons précédentes, elle a un passif qui n’est peut-être pas toujours bon d’utiliser dans une saison aussi revigorante, aussi intelligente et aussi nouvelle. Elle a apporté tellement de choses (notamment en renouvelant énormément le casting) que c’est presque décevant de retrouver cette actrice ici. Pourtant, son personnage est différent, plus adulte et moins irréfléchi que dans les deux saisons précédentes (surtout la saison 4 puisque dans la saison 3 je reste de l’avis d’apprécier la prestation qu’elle a délivré qui était assez réussie). Accessoirement, cette saison était annoncée comme celle de Lady Gaga et certains fustigeaient déjà la venue de l’artiste dans la série. Sincèrement, je trouve que Lady Gaga est loin d’être l’héroïne de cette saison 5. Elle est effacée (plus ou moins) par les diverses thématiques que American Horror Story cherche à explorer. C’est un mal pour un bien dans le sens où il n’y a justement pas de moyen de s’ennuyer une seule seconde avec des personnages qui ont énormément de belles choses à raconter. On se retrouve alors avec une série qui sait être jouissive, forte et folle. Sans pour autant faire de l’un de ses membres du casting une star.

C’était aussi l’un des problèmes des saisons 3 et 4. La fascination de Ryan Murphy & cie pour Jessica Lange les a perdu. L’actrice n’avait plus rien d’original à jouer. Elle restait bonne :mais pas suffisamment originale. C’est là aussi que American Horror Story a commencer à prendre de son souffle et à donner l’impression qu’elle était en train de partir en sucette. Le fait que cet épisode nous rapproche parfois de certaines thématiques passées n’est pas mauvais, d’autant plus que la série associe tout un tas d’autres choses à son histoire. Notamment la réflexion autour de l’hôtel Cortez et de ce qu’il referme (tant d’un point de vue maléfique que d’un point de vue beaucoup plus mystique). John Lowe est l’un des personnages les plus importants dans American Horror Story car c’est celui qui est associé à la fois à l’intrigue policière mais également à quelque chose de beaucoup plus grand, développé de façon sous jacente au fil des épisodes. Je ne serais pas surpris que American Horror Story nous dégote un twist sorti de nulle part d’ici la fin de la saison avec ce personnage qui est justement au poil. Cet épisode est ambitieux car il raconte en grande partie son histoire au travers de flashbacks (même avec des flashbacks dans les flashbacks). C’était un épisode complexe à réaliser et la fluidité du récit et de la narration nous laisse face à quelque chose de surprenant.

Le résultat est que American Horror Story : Hotel est en train de nous apprendre de nouvelles choses sur un univers ultra riche. La riche d’American Horror Story tient presque dans toute cette saison qui a justement su utiliser cette richesse à merveille, sans jamais laisser tomber le téléspectateur. J’ai adoré la scène entre Wes Bentley et Evan Peters par exemple. J’aime beaucoup Evan Peters (un autre vestige de l’univers d’American Horror Story) mais cette année aussi son personnage est complètement différent des précédents avec une prestation originale et sans détour. Avec une saison plus humaine et une réflexion plus poussée, American Horror Story aborde des thématiques sur l’humanité (et la perte de cette humanité), sur les sentiments (et la perte des sentiments), sur la fuite du temps (et l’intemporalité derrière l’immortalité). Le Cortez est une sorte de catharsis qui permet d’aborder des thématiques non seulement au travers des personnages qui entre dans cet hôtel (comme on a pu le voir précédemment) mais aussi au travers des personnages, immortels, qui y vivent (et qui sont eux aussi très intéressants). Je pense notamment à Liz Taylor, peut-être bien mon personnage préféré avec John Lowe. La Countess arrive bien plus loin (et pourtant, Dieu sait que j’adore Lady Gaga et ce n’est pas contre elle étant donné que sa prestation a été jusque là sans faille).

Note : 8/10. En bref, la série narre de façon originale cette semaine une histoire qui pèse encore une fois le poids d’une saison intelligente et mature.


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