The Affair // Saison 2. Episode 9. 209.
Cet épisode est très étrange dans le sens où il casse complètement la dynamique actuelle de la série. On a l’impression ici de découvrir une autre série où la construction que The Affair suit depuis le départ n’est plus nécessaire. C’est la première fois depuis le premier épisode que la série abandonne sa mécanique des perspectives. C’est aussi la première fois que les quatre personnages principaux ont des intrigues séparées dans un même épisode et c’est vraiment bizarre. On a été tellement conditionné à quelque chose dans cette série que du coup, quand elle casse le format de façon aussi drastique il y a forcément un but précis derrière. Je me demande si ce n’est qu’un épisode ou bien si la suite sera faite de la même façon. Le fait de casser la dynamique peut être une bonne comme une très mauvaise idée dans une série de ce genre là. Pour le coup, avec The Affair c’est très différent de ce que j’avais imaginé au départ. On ne sait pas forcément ce que veut dire cet épisode. Cet épisode se construit autour d’une tempête à New York qui confine plus ou moins tout le monde chez soi. On commence par Helen qui tente de vivre une vie de famille tout en gardant aussi à l’esprit qu’elle doit rencontrer quelqu’un d’autre. C’était une idée assez intéressante et le résultat est presque étrange.
Puis nous avons Alison qui se retrouve seule à devoir donner naissance à son bébé. Elle va se rendre à l’hôpital et la question est de savoir si Noah va réussir à arriver à temps. Noah est dans une spirale infernale influencée par cette nouvelle assistante introduite lors de l’épisode de Thanksgiving. Noah abandonne une fois de plus Alison à un moment important de sa vie pour une soirée pour son livre où l’on sniffe de la coke et où l’on cherche à s’amuser encore et encore. La façon dont il termine son histoire est assez étrange mais nous démontre à merveille aussi à quel point Noah est dans une sorte de spirale infernale. Le problème avec l’histoire de Noah c’est que depuis le début de la saison, The Affair cherche à nous démontrer à quel point Noah est un salaud. Mais pas un petit salaud, un vrai salaud. Certes, parfois il a le droit d’être touchant mais ce n’est pas forcément ce que cherche la série ici. Noah se détruit, petit à petit. Il a une famille, des enfants, une nouvelle femme, un nouvel enfant qui arrive, et pourtant il se détruit encore un peu plus. Je me demande ce que cherche à dire The Affair. On a l’impression que Noah se sent seul dans sa vie, qu’il n’a rien pour être heureux alors qu’au fond il pourrait très bien se contenter de ce qu’il a déjà.
Noah c’est presque un symbole de solitude, un homme qui ne peut pas s’enfermer et qui ne peut être heureux qu’au moment où il va ne plus réfléchir. C’est assez complexe car l’épisode ne fait vraiment rien de neuf pour Noah mais je reste curieux malgré tout de voir ce qu’ils vont pouvoir faire par la suite dans la série avec lui. C’est assez drôle de le voir se faire surprendre par deux femmes dans un jacuzzi et leur « What the fuck » comme si Noah était un pervers. Puis ensuite découvrir son téléphone avec tous les messages d’Alison pour comprendre qu’il a merdé et qu’il doit aller à l’hôpital. Ensuite, il y a Cole. L’histoire de ce dernier n’est pas si éloignée que ça de celle d’Alison. Il est dans son propre monde, dans l’attente que cette tempête s’arrête à Montauk, dans sa maison sur la plage. Cole fait alors ce qu’il sait faire de mieux : éloigner des gens de lui. Tout cela est directement lié à la mort de Gabriel et puis à sa famille. Mais ce moment il apprend que Luisa ne peut pas avoir d’enfants ce qui renforce tout ce que sa mère à pu lui dire au sujet de la malédiction des Lockhart. Finalement, ce nouvel épisode est très étrange et peut-être même dommage dans le sens où casser la dynamique de The Affair n’était peut-être pas la meilleure des idées. Cependant, les histoires racontées sont pour la plupart intéressantes et parfaites dans l’univers de The Affair.
Note : 7/10. En bref, avec un épisode sur le fatalisme, The Affair laisse le téléspectateur circonspect. Mais pourquoi avoir ainsi cassé la dynamique de la série ?