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Critiques Séries : Chicago P.D.. Saison 3. Episodes 3 et 4

Publié le 04 décembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Chicago P.D. // Saison 3. Episodes 3 et 4. Actual Physical Violence / Debts of the Past.


Ce n’est pas toujours facile d’être une série policière comme Chicago P.D. et de ne pas être tenté de tomber dans certaines ficelles narratives. Le piège s’était refermé l’an dernier sur la série et ce malgré d’assez bonnes idées. Dans ces deux épisodes, nous suivons encore une fois tout un lot d’intrigues en tout genre que la série aime bien chamailler. Avec « Actual Physical Violence », nous sommes conduit à se retrouve avec une arme sortie au milieu du commissariat et puis une prise d’otages c’en suit. Ce n’est peut-être pas la meilleure façon de faire les choses mais je dois avouer que j’ai trouvé l’idée assez intéressante. Mouse a droit à son moment de briller, d’être le personnage courageux que l’on pouvait attendre dans ce genre de situation. Mouse parvient tout de même à sauver tout le monde sans qu’il n’y ait de blessés. C’est pas mal non ? Quoi qu’il en soit, je trouve que c’est assez fun et cela nous permet aussi de nous mettre rapidement dans l’ambiance. L’épisode ne cherche pas à faire quelque chose de brillant mais juste à nous divertir et à nous permettre de passer un agréable moment. Mouse est aussi un personnage gentil comme tout. Il a enlevé la balle dans le pistolet afin que les charges contre le père soient réduite par rapport à si l’arme avait été chargée.

Il sait que ce n’est pas un tueur et que sa fille aura besoin de lui plus qu’il n’en faut. Je me demande ce qui serait arrivé à cette jeune fille si jamais son père avait été envoyé en prison pour plusieurs années. Cela ne veut pas dire que Frazier ne mérite pas une punition pour ce qu’il a fait. On ne peut pas avoir des gens qui pointent des armes à des flics s’en sortir facilement non plus. Mais je suis aussi heureux que Mouse sur le fait qu’il ne va pas être puni trop sévèrement. Voight et Lindsay sont de leur côté conscient des problèmes que Bunny est en train de causer. Elle a la preuve que Voight a menti sur le fait d’avoir vu un meurtre quand elle n’était pas là. Lindsay tente de lui en parler et de faire en sorte qu’elle abandonne, mais le mal a déjà été fait et un criminel tout ce qu’il y a de plus violent a été relaxé. C’est terrible tout de même ce qui se passe du point de vue de cette histoire mais cela permet de délivrer des enjeux intéressants autour de Voight et de la place toujours très bancale qu’il occupe dans la série. La série n’a de cesse de dire qu’il est sur un piédestal, qu’il peut tomber à n’importe quel moment pour ses méthodes peu conventionnelles mais je trouve aussi que Chicago P.D. a largement levé le pied sur le sujet depuis la première saison.

L’an dernier, Voight était même presque dans les clous aux yeux du scénario, sans jamais trop chercher à nous le faire apparaître comme un personnage un peu fou sur les bords. Voight est cependant quelqu’un avec qui il ne faut pas jouer et c’est aussi ça qui va être intéressant à suivre sur le long terme. Il est capable d’être un danger pour lui-même, pour les autres mais aussi pour ses pires ennemis. C’est aussi intéressant de voir Lindsay passer du temps avec le Dr. Platt même si elle a du mal à dire tout ce qu’elle a sur le coeur, bien évidemment. Elle a vraiment besoin de parler à quelqu’un à ce sujet et surtout au sujet de tout ce qu’elle est en train de subir. En espérant qu’il poursuive ses efforts avec elle. Les intrigues personnelles de chacun des personnages sont donc soignées au milieu de cet épisode et même Olinsky a droit à ses petits moments lui aussi alors qu’il fait amende honorable auprès de sa famille au sujet de sa fille. Petit bonus, j’aime bien le fait que Chicago P.D. continue de créer des liens avec SVU grâce à cet appel que Lindsay passe à Benson. J’ai hâte de voir le prochain grand cross-over que la série nous prépare à ce sujet.

Avec « Debets of the Past », Chicago P.D. rappelle une nouvelle fois qu’il ne faut surtout pas rigoler avec Voight, surtout quand il s’agit de sa famille. Nous allons rapidement apprendre dans cet épisode que tout le monde a survécu à l’attaque mais cela ne veut pas pour autant dire que Voight est serein et qu’il n’est pas prêt à tout pour tenter de se venger coûte que coûte. Cela pourrait être un moyen de le faire tomber plus rapidement et ce serait tout de même sacrément dommage, d’autant plus que Voight est clairement quelqu’un que je n’ai pas envie de voir se faire éliminer (même si ce pourrait être aussi ambitieux de la part de Chicago P.D. que de destituer le héros de son poste, un peu comme The Shield a déjà pu le faire avec Vic McKay à un moment de son existence). Quand je dis que Chicago P.D. ressemble à The Shield, j’y vais peut-être un peu fort dans le sens où tout est ici un peu plus édulcoré mais l’on retrouvé les grandes thématiques de l’ancienne série de FX Network. Voight et Olinsky ont donc largement de quoi proposer des surprises dans cet épisode (qui fonctionnent très bien). Je pense que Chicago P.D. est clairement en train de faire démarrer la saison avec ces deux épisodes. Notamment du point de vue de Voight qui se dirige dans une direction particulièrement sombre.

C’est tout ce dont Chicago P.D. avait besoin, de plonger les personnages dans des univers moins polis et un peu plus rugueux. Bien entendu, cela reste aussi important de donner aux autres personnages les clés pour nous raconter des choses intéressantes. Comme Burgess qui est devenue par la force des choses l’an dernier l’un de mes personnages préférés ou encore Ruzek qui est lui aussi au coeur de certaines histoires personnelles (comme la question de savoir s’il a vraiment envie de se marier) qui permettent d’apporter un peu de légèreté dans ce monde de brutes épaisses.

Note : 6/10. En bref, deux épisodes qui permettent de détendre un peu l'atmosphère.


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