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L'auto-édition : un miracle pour le nouvel auteur

Publié le 04 décembre 2015 par Montaigu

Facenoireblanche

Récapitulons : au travers des billets que j’ai rédigés depuis quelques mois déjà, je me suis répandue largement sur les tribulations du nouvel auteur balloté dans le monde de l’édition. Je ne vais pas chipoter : je suis un nouvel auteur, je me suis farcie les refus de deux éditeurs et je suis tombée comme Obelix, non pas dans le chaudron de la potion magique, mais dans celui de l’auto-édition. L’histoire t’intéresse : laisse moi te conter mon expérience.

Perdue dans mon brouillard cafardeux d’écrivaillon à la dérive, je me laissais porter par une sorte de langueur existentielle. J’en fus réveillée au son de « Amazon, Amazon » chantée par un copain anglais. Intervention salvatrice. Auto-édition! Pas de contrat d’éditeur classique ! Un livre numérique ! Sur Amazon ! Chiche ! Allez, debout ! Avant de me lancer dans l’aventure, prudemment j’ai pris soin d’acheter une Kindle afin me rendre compte de la qualité de lecture offerte par ce support. Quand même. Eh bien, j’ai été très heureusement surprise. Ragaillardie à cette nouvelle perspective, Hélène (c’est moi) a repris courageusement son manuscrit qui dormait dans un sac en plastique derrière un meuble.  

Nos chers compatriotes ne tiennent pas l’auto-édition en grande estime. Ce n’est pas aussi prestigieux que d’être édité dans la collection blanche de Gallimard. Bien sûr. C’est donc un pis-aller, reflet de la réaction dépitée de l’auteur-loser dont le livre n’est pas publié. Sans compter que son opus doit être nul puisque que personne n’en a voulu. Quand à se mettre au format ebook, c’est quoi cette embrouille ? "Le changement, c’est maintenant", a du plomb dans l’aile. Le fonctionnement du marché de l’édition en France est en partie à l’origine de cette évolution. Les professionnels reçoivent plusieurs milliers de manuscrits de nouveaux auteurs par an. Parmi cette masse, ils en choisissent un ou deux. Evidemment, ils en lisent très peu. Beaucoup de textes retournent à l’envoyeur accompagnés de la lettre circulaire de circonstance, quand ils ne vont pas directement  à la poubelle. "No offense ", comme on dit en anglais. Beaucoup d’auteurs restent ainsi sur le carreau.

Imagine, celui ou celle, qui ayant bossé sur un sujet qui lui tient à coeur, s’est frotté aux affres de l’écriture: les nuits d’insomnie, les doutes, l’angoisse de la page blanche, et une fois sa rédaction finalisée, se trouve devant un mur infranchissable. Comme si le bébé était empêché de naître ou le voyage était annulé au stade de la salle d’embarquement. Quelle frustration !

L’auto-édition est donc une possibilité à ne pas négliger. Une manière intelligente d’effectuer ses premiers pas et de rencontrer un public, objectif de tout ouvrage. De se prendre par la main et d’oser donner une réalité à son travail. D’aller jusqu’au bout du processus. Mais s’auto-éditer est très exigeant. On ne balance pas sur le net un bouquin bâclé en trois heures. On se doit de mettre à la disposition de son futur lecteur un  livre nickel chrome.

  • Donc relecture, encore et encore, pour expurger, fautes de grammaire, de style et les répétitions. Et crois-moi, on y passe un temps dingue. Petits trucs : l'oeil  indispensable  des   gentils copains relecteurs auquel  j'ai ajouté la  lecture à haute voix,  car buter sur une phrase est le signe intangible de la nécessité de la revoir .
  • Se pencher attentivement sur tout ce qui attire l’oeil du lecteur potentiel :  le titre voire le sous-titre ; la couverture ; le résumé du livre, auxquels s’ajoutent un portrait de l’auteur, sa photo etc.   

Tout un boulot pour peaufiner amoureusement son oeuvre. Un exercice très rémunérateur pour soi, on apprend beaucoup et on y puise beaucoup de satisfaction. 

Une fois toutes ses formalités remplies, et quelles formalités, le livre est prêt à mettre en ligne. On peut opter directement pour Amazon, Kobo etc. Il n’est pas inutile de compulser certains manuels de conseils avant de se jeter à l'eau. Petite cerise sur le gâteau : utiliser les plate-formes d’auto-édition numériques. Ce fut mon choix, pour des raisons  techniques je n’étais pas totalement satisfaite de ma mise en page. On télécharge son livre sur ce site qui rend un service d’éditeur. Contre un abonnement annuel modique, il procède au référencement dudit bouquin auprès d’une petite centaine de librairies en  ligne dont les grands mentionnés ci-dessus. Il propose également toutes les autres prestations d’édition : mise en page, relecture et correction, création de la couverture, promotion. Petit plus, non négligeable, on se sent moins seul, il y a un interlocuteur…En ce qui me concerne, je suis passée par Librinova. Je ne regrette pas ce choix. Il y en a certainement beaucoup d’autres. Sauf que "ces autres"  ne se sont pas montrés aussi disponibles et attentifs au Salon du Livre.

Pour conclure sur ce chapitre de l'auto-édition, à qui je souhaite longue vie,  je te propose deux livres pour agrémenter ces longues soirées d'hiver. 

 "Le carnet noir"  de Michel Létendart. Disponible en ebook.

http://www.librinova.com/shop/michel-letendart/le-carnet-noir

Un journaliste new-yorkais, nous entraîne dans une enquête au fin fond du sud des Etats-Unis. Il nous promène de New-York, à la Nouvelle-Orléans, avec une halte  à Paris et l’Ile d’Yeu! Histoires de famille nauséabondes, dénouement surprenant. Un bon polar qui m’a captivée.

Et bien sûr, « Aimez-vous l’argent » de …Hélène de Montaigu. Disponible en ebook et version papier.

http://www.librinova.com/shop/helene-de-montaigu/aimez-vous-l-argent

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