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Lanceurs d'alertes !

Publié le 06 décembre 2015 par Libracteurs

Lanceurs d'alertes !
 En cette fin d'année, l'actualité semble brouillée et bousculée par des élections régionales, une COP21 qui balbutie et un climat d'insécurité qui pose question sur notre Constitution.
Pourtant à bien y regarder, ces 3 aspects, ont un point commun et un commencement de réponse, dans une autre actualité, moins clinquante : la protection des lanceurs d'alerte ! 
Actualité, car la proposition de loi, préparée avec le concours actif et éclairé d'Anticor et de Transparency International, poursuit son bonhomme de chemin et doit être, à notre sens érigée en projet de loi et votée dans les meilleurs délais. 
En effet, le lanceur d'alerte, individuel ou collectif, est utile, en matière d'atteinte au cadre de vie et aux biens communs de l'humanité, et cela relève de la COP21. Il est également utile, pour pointer et signaler les dérives sectaires, de nature à porter atteinte à la sécurité des personnes et des biens, et cela concerne notre douloureuse actualité, sans qu'il soit besoin, dans la confusion, de toucher à notre loi fondamentale. 
Le lanceur d'alerte est enfin indispensable, en qualité de vigie de notre démocratie, pour stigmatiser les élus porteurs de mandats électifs qui oublient trop vite qu'ils ne sont que mandataires et non propriétaires ! 
Cela posé, il nous paraît donc indispensable, en cette matière, de faire montre d'ambition, le lanceur d'alerte, c'est tout citoyen qu'il soit salarié ou non, qui révèle un risque. Cette loi protectrice constitue un des éléments de la régénération de notre fonctionnement démocratique, qui doit rendre le citoyen acteur au sein de conventions citoyennes. 
La matière est d'importance et mérite qu'on s'y arrête, en veillant à ne pas confondre le lanceur d'alerte fondé et objectif, et le délateur zélé et revanchard. Cela nous conduit à penser que le lanceur d'alerte, s’il doit être protégé, voire indemnisé d'éventuels préjudices subis, ne doit pas être rémunéré pour son apport au collectif. 
C'est pourquoi nous nous élevons avec force contre la nouvelle sortie du ministre des Finances qui, dans le cadre du projet de loi anticorruption, verrait bien une petite disposition incluant... "une prime à la dénonciation fiscale". 
Pour avoir eu à connaître pendant près de 20 ans l'appétence du "voisin" pour la délation fiscale "anonyme", le lecteur comprendra que nous soyons attentifs à ne pas voir mélanger les genres. 
Richard Hasselmann

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