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Critiques Séries : The Art of More. Saison 1. BILAN.

Publié le 06 décembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

The Art of More // Saison 1. 10 épisodes.
BILAN


En seulement 10 épisodes, The Art of More a tout d’une grande. Pas d’une grande série de network qui veut nous en mettre plein la vue. Non, elle est grande car elle est à la hauteur de ses ambitions. Ce n’était pas facile de nous plonger dans un univers comme celui-ci sans tomber dans ce que Leverage a déjà pu faire par le passé par exemple. Ce n’est donc pas toujours facile d’être pertinent mais The Art of More tient le bon bout car la série suit un chemin complexe avec ses retournements de situation, ses intrigues qui ne se veulent pas toujours intrigues de la semaine et qui se suivent sur plusieurs épisodes. Le charisme de certains personnages et le côté parfois étrange de certaines intrigues nous donne envie encore et encore d’enchaîner les épisodes. Franchement, cette série est au départ intéressante par rapport à ce qu’elle cherche à mettre en lumière. Ce n’est pas souvent que l’on nous parler de trafic d’art, d’enchères aux prix exorbitants afin de se retrouver avec une collection hors de prix que personne n’a ailleurs dans le monde. Mes connaissances de cet univers sont très faibles et à part White Collar, je n’ai pas souvenir qu’une série ait véritablement pris le temps et le soin de raconter comment le monde de l’art fonctionne.

Du coup, The Art of More est parfaite et elle tombe aussi à pic. White Collar est terminée et cette dernière m’a laissé sur ma faim alors que globalement les dernières saisons de cette série furent décevantes. En faisant un boulot assez captivant et en nous offrant une vision différente de ce que j’avais imaginé au départ quand j’ai lu le pitch de The Art of More, cette dernière nous montre le visage de ce monde corrompu, exclusif et très secret. Car mine de rien, on ne parle d’art que quand il y a eu de grands vols (et encore, je ne suis même pas sûr et certain que tout nous est véritablement raconté). The Art of More c’est en partie l’histoire de Samuel Brukner, un homme capable de tout et surtout de marcher sur les autres alors qu’en face nous avons notre héros, celui par qui tout nous est introduit : Graham Connor. Le dernier épisode est parfait pour montrer à quel point Brukner est impassible et capable de tout, alors que Connor est en train de perdre complètement la tête. C’est quelque chose qui s’est construit au fil des épisodes avec une vraie mécanique rodée qui, sans être des plus originale, restait assez intelligent. Graham Connor a beaucoup perdu au fil des épisodes sans s’en rendre vraiment compte.

Mais justement, c’est ça qui est intéressant car The Art of More est déjà renouvelée pour une saison 2 de 10 nouveaux épisodes qui seront proposés l’année prochaine alors j’ai forcément hâte de découvrir la suite. En racontant l’histoire de The Art of More au travers du regard de Connor, la série nous offre un regard qui pourrait être celui de quelqu’un comme nous, qui ne faisons pas partie d’un groupe élitiste comme celui des acteurs d’art. Graham Connor est d’ailleurs beaucoup plus intéressant que l’on ne pourrait l’imaginer au départ. C’est un vétéran de la guerre en Irak, qui a donc connu pas mal d’horreurs dans sa vie mais qui a aussi une valeur : les trésors acquis en Irak. Maintenant, il est respecté dans le monde de l’art car il sait très bien comment ce monde fonctionne. Il est là pour chercher des artefacts aussi rares que ceux qu’il a côtoyé en Irak pour les vendre sur le marché noir à des gens comme Sam Brukner et accessoirement Arthur Davenport (incarné par Cary Elwes, méconnaissable dans le rôle de ce riche excentrique). Au fil des épisodes, on apprend donc à connaître chacun des personnages de cet univers qui ne demande qu’à exploser. Même Brukner a ses problèmes (surtout quand ce dernier fait un discours complètement bourré dans la seconde partie du dernier épisode).

Dennis Quaid est vraiment excellent dans cette série et je ne m’y attendais pas forcément. Le résultat est donc au rendez-vous. Accessoirement, nous avons aussi un personnage féminin qui permet d’apporter un peu de légèreté et de sexy : Roxanna. C’est elle qui se retrouve face à Graham, dans une autre maison que celle pour laquelle Graham travaille. Cette rivalité est un peu classique, voire même prévisible mais ce que j’ai apprécié c’est le fait que la série ne cherche pas à en faire des tonnes ou en tout cas à constamment nous donner l’impression que tout est trop facile. Ce n’est pas le but et ce n’est pas plus mal. Les connections irakiennes du héros le rendent beaucoup plus intéressant, surtout par rapport au monde qu’il va côtoyer et donc intégrer petit à petit à cet univers. Le but est que tout aille de mal en pis. Quand on parle de Crackle, le service de VOD de Sony, on ne pense pas forcément à une bonne série mais je suis forcé de reconnaître que le résultat est ici au rendez-vous et qu’il fonctionne très bien. Durant la plupart des épisodes, The Art of More a suivi une certaine mécanique très classique avec l’artéfact de la semaine, mais petit à petit on voit la série se séparer tout ça afin de raconter l’histoire des personnages (notamment des connections irakiennes du héros qui vont le conduire peu à peu à sa perte).

La scène finale de la saison suggère que la saison 2 va être complètement différente, beaucoup plus riche en émotions, peut-être aussi car le héros est maintenant en deuil. Il y a aussi l’enquête du FBI qui en parallèle met un peu de beurre dans les épinards. Finalement, The Art of More est donc une série intelligente, soignée qui sait rester égale à elle-même du début à la fin de la saison sans perdre de sa folie.

Note : 6.5/10. En bref, une agréable surprise, constante du début à la fin avec son lot de personnages réussis et ses intrigues nous plongeant dans un monde original.


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