Jane the Virgin // Saison 2. Episode 7. Chapter Twenty-Nine.
Après un épisode aussi riche en évènements et en histoire que l’épisode précédent, il était strictement impossible, même pour Jane the Virgin de faire quelque chose de véritablement bon. Ou en tout cas d’aussi exceptionnel dirons-nous. Quoi qu’il en soit, cet épisode a tout de même réussi à nous offrir un spectacle assez sympathique dans son ensemble et c’est une très bonne chose car ce n’était pas la chose la plus facile à faire. Dara Resnik Creasy et David S. Rosenthal, scénaristes de cet épisode ont tenter d’explorer un peu mieux les conséquences de l’épisode précédent tout en restant assez soft sur le développement sous jacent des personnages (et de leur histoire). L’idée d’embarquer nos personnages à Target pour un Black Friday c’est assez fun mais ce que je trouve presque dommage c’est de donner l’impression que ce n’est là que pour justifier le placement de produit de Target. Car c’est clairement ce pourquoi Jane the Virgin fait un épisode à Target (en plus de leur rapporter de l’argent, le but est probablement d’apporter plus de clients latinos à la chaîne de magasins). Quoi qu’il en soit, le Black Friday est une occasion de se concentrer sur un autre aspect du week-end de Thanksgiving.
En effet, le dernier jeudi de novembre est toujours consacré à la grande fête qu’est Thanksgiving aux Etats-Unis et le vendredi qui suit c’est le Black Friday, un moment inventé par les grands magasins durant lequel ils vont faire des promos agressives pour pousser les consommateurs à faire leurs achats de Noël. Car oui, c’est le dernier moment où ils vont pouvoir le faire en dehors des week-end. Quoi qu’il en soit, l’idée est bonne sur le papier mais dans l’épisode c’était assez étrange et peut-être un peu moins bien utilisé que je n’aurais probablement pu l’imaginer. Si le placement de produit n’est pas forcément la meilleure des solutions, si cela peut permettre à Jane the Virgin de durer encore plus longtemps alors je suis d’accord. Quoi qu’il en soit, cet épisode permet aussi de développer un peu plus les relations entre les personnages. La façon dont Jane est critiquée pour ce qu’elle écrit est assez constructif. Cela permet de voir que Jane a grandi, mais aussi qu’elle n’a peut-être pas encore totalement l’étoffe d’une grande écrivaine. Elle apprend. Son histoire est donc assez fun mais permet surtout de continuer ce qui a été présenté dans l’épisode précédent et de tenter de capitaliser sur les conséquences. Du point de vue de Rogelio, ce dernier se retrouve au coeur des petites histoires de chaînes de télévision et de leurs dirigeants alors qu’il est forcé de retourner à Telemasivo quand sa dernière tentative pour sauver Hombres Locos… échoue.
Le pauvre, il ne mérite peut-être pas cet acharnement et je crois bien que Rogelio est l’un des personnages les plus intéressants de cette saison 2. Cela ne veut pas dire que la série fait des choses brillantes avec lui, mais elle tente au moins d’en faire et c’est déjà pas mal. Quoi qu’il en soit, le personnage reste le moment comique de l’épisode et ses apparitions sont toujours teintées d’un humour qui lui est propre. Cela permet de détendre une atmosphère qui est très différente de ce que j’aurais probablement imaginé au départ. Sans compter que la grosse référence à Mad Men est d’autant plus fun. Cet épisode permet aussi de montrer l’implication de plus en plus important de Rafael dans la famille Villanueva. Certes, il partage un enfant avec Jane mais ce n’est pas la seule chose importante dans cet épisode. En effet, alors que toute la famille se rend à Target afin de faire les achats de Noël, Rafael est de plus en plus en train de devenir l’homme que Jane veut pour la vie. Ce petit moment à Target vient rappeler que finalement ces deux personnages ne peuvent pas se quitter, ou qu’en tout cas la flamme est toujours présente. C’est important car cela permet aussi de donner de l’espoir aux fans de Jane the Virgin. Je crois que de toute façon, je serais bien peu importe avec qui Jane décidera de finir sa vie. Michael et Rafael ont tous les deux des qualités et des défauts sauf celui d’aimer profondément Jane.
La fin de l’épisode précédent avait elle aussi ses conséquences et l’intrigue de Madga et Petra donne malheureusement l’impression d’avoir déjà été un peu vu précédemment. C’est un peu conventionnel mais je reste intrigué de voir comment Petra va évoluer au fil des épisodes. Cette année pourrait bien lui donner plus d’occasions de nous prouver qu’elle ne sert pas à rien et surtout qu’elle a encore de belles choses à raconter. Reste Sin Rostro en parallèle qui est une intrigue toujours plus étrange que la série semble avoir un peu de mal à réintégrer dans l’ensemble pour le moment.
Note : 6/10. En bref, un épisode en deçà mais il était difficile d’atteindre les sommets du précédent…