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Critiques Séries : The Bastard Executioner. Saison 1. Episode 7

Publié le 07 décembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

The Bastard Executioner // Saison 1. Episode 7. Behold the Lamb / Gweled yr Oen.


De toute façon, à un moment ou à un autre, le secret de Wilkin se devait de sortir. Sa fausse identité ne pouvait que lui être renvoyée en pleine figure et tout cela va forcément aller jusqu’à Milus Corbett. C’est un twist important pour The Bastard Executioner sauf que cette dernière n’en fait strictement rien. C’est ça le pire, la série ne parvient pas à nous offrir quelque chose d’intéressant avec l’un de ses twists les plus importants. C’est tout de même énorme. Wilkin révèle donc sa vraie identité à la Baronne dans cet épisode, jusqu’à en pleurer pour avoir tromper sa confiance. Plutôt que de générer de vraies conséquences dramatiques, l’épisode ne cherche pas à faire grand chose. La série semble même raconter que tout cela est logique et sans grandes conséquences. Mais bon sang, où sont les conséquences dans The Bastard Executioner ? La série n’a t-elle pas des réponses à donner, des questions à poser ? Tout est stérile et c’est la faute du scénario qui ne cherche pas à utiliser à bon escient toutes les véritables capacités de la série. Si la série a fait des efforts par rapport à ce qu’elle a pu faire précédemment, notamment car le développement du personnage de Wilkin est ici beaucoup plus important que dans la plupart des épisodes précédents.

La relation entre lui et la Baronne est tellement mignonne que l’on peut se laisser attendrir par le moment de la seconde partie de cet épisode, sauf que le résultat est vraiment décevant. Car tout cela joue une carte assez étrange. C’est comme si l’épisode précédent, qui tente de construire cette relation, choisi de tout chambouler d’un coup d’un seul ici. Mais c’est terriblement mal amené alors que justement, la série aurait d^pu faire tout le contraire. C’est dans compter de la scène de sexe qui c’en suit entre Wilkin et sa femme morte pour laquelle il cherche à se venger. Il a envie de se venger, c’est sûr, mais l’impact de cette soif de vengeance ne s’est pas encore vraiment vu. Puis nous avons Chamberlain. Ce dernier est tout de même un personnage sujet à beaucoup de rires. Le truc c’est que le personnage est assez caricatural. Cela ne veut pas dire que c’est une mauvaise chose puisqu’au contraire, je trouve que c’est même assez fun. Le problème c’est qu’au delà de ça, il ne se passe strictement rien. Les apparitions du personnage sont funs mais cela s’arrête là. C’est tout de même assez étrange non ? La série a passé tellement de temps pour nous montrer à quel point Wilkin a un véritable problème moral, sauf que l’on ne passe jamais vraiment de temps sur la façon dont cela influx sur son comportement par exemple.

Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. Cet épisode est le premier depuis le début de la saison où les émotions de Wilkin ressortent à l’écran et permettent de comprendre aussi ce qu’il endure toujours depuis qu’il est devenu le bourreau, le fameux « bastard executioner » du royaume. Ce n’est pas facile de gérer les émotions de Wilkin et cet épisode a encore un peu de mal à tout équilibrer mais il y a une belle tentative de ce point de vue là cherchant aussi à démontrer que Wilkin n’est pas un personnage mécanique mais quelqu’un qui a des choses à nous raconter. Cela change de ce que l’on avait l’impression de voir jusqu’à présent. D’un certain point, c’est assez sympathique de voir que The Bastard Executioner ne semble pas vouloir rester dans sa mécanique la plus ennuyeuse mais j’aimerais bien que l’on aille au delà de tout ça. Surtout quand on voit à quel point le plan de Wilkin, intriguant sur le papier, s’est trouvé être quelque chose de particulièrement médiocre à l’écran. La série n’a aussi aucune envie d’explorer les conflits qu’il y a chez les personnages ou alors uniquement en surface et avec les grosses ficelles habituelles. La série semble vouloir explorer la morale, les conséquences politiques ou spirituelles mais cela manque tellement de caractère que tout ce qui est mis en place n’a pas l’impact voulu. Dommage.

Note : 4/10. En bref, la série tourne toujours un peu à vide.


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