Supergirl // Saison 1. Episode 7. Human for a Day.
L’épisode précédent était raté et étrangement, « Human for a Day » est très réussi, peut-être l’un des meilleurs épisodes proposé jusqu’à présent. En grande partie car cet épisode poser avant tout de jouer la carte de l’humanité. Quand Kara n’a plus ses pouvoirs, elle n’est plus aussi forte et elle doit se battre autrement. C’est un sujet déjà vu dans Smallville par exemple et cela avait même délivré un arc narratif assez intéressant. On retrouve les points forts ici dans cet épisode de Supergirl. Ce qui me fait énormément plaisir c’est de voir que finalement, la série ne perd pas de vue le fait qu’elle reste héroïque mais au contraire, qu’elle raconte quelque chose avec toute la notion d’héroïsme au féminin qu’il y a derrière cette série. Kara est toujours épuisée suite à sa bataille contre Red Tornado, ce qui permet aussi à Supergirl de délivrer quelque chose d’un peu plus linéaire entre les épisodes et d’éviter de jouer trop rapidement le cas de la semaine. Elle doit encore une fois trouver un moyen d’aider National City sauf que cette fois-ci sans l’aide de ses pouvoirs. Mais un tremblement de terre à fait des dégâts et sans ses pouvoirs, ce n’est pas facile de gérer les situations. Cela permet aussi à Supergirl de rappeler aux téléspectateurs qu’avoir des pouvoirs ne fait pas de Kara une héroïsme. C’est son courage, son empathie et sa compassion qui sont beaucoup plus importants et font justement d’elle cette héroïne.
C’est un épisode intéressant car il permet de nous offrir une histoire inspirée sans pour autant tomber dans les poncifs du genre. En effet, ce n’est pas parce que Kara a perdu ses pouvoirs dans cet épisode qu’elle est inintéressante ou bien qu’elle est au contraire en pleine dépression. La série cherche à raconter d’autres choses que ce qui a déjà été fait dans le registre du super-héros auparavant en utilisant les us et coutumes de ce genre de séries. Sans compter Cat et sa vision de l’héroïsme à elle aussi alors qu’elle pense que tout le monde devrait s’imaginer capable d’être un héros dans des temps comme celui-ci (en l’occurence le tremblement de terre). Cette séquence sert clairement le récit et le propos de Supergirl de façon beaucoup plus globale. Sans compter que Supergirl est une série avec une héroïne et pas un héros, ce qui rend le tout d’autant plus intéressant à mon goût. Alors que notre héroïne tente d’aider National City à s’en sortir avec ce tremblement de terre (aux conséquences pas si désastreuses que ça non plus étant donné que ce n’est pas non plus un tsunami), l’ensemble de cet épisode propose donc une nouvelle réflexion sur l’héroïsme et la façon dont il doit être perçu.
Supergirl ne veut pas être une série où être un héros est réservé à une certaine élite (même si au fond tout le monde n’a pas accès à des pouvoirs, encore moins dans notre réalité) mais que tout le monde peut être un héros. C’est aussi une occasion d’inclure un alien psychologiquement très atteint du nom de Jemm alors que durant le tremblement de terre il a réussi à sortir de sa cage. Cela permet aussi à Alex une occasion de confronter Henshaw au sujet de son implicitement dans la mort de son père. Ce sont des questions ici beaucoup plus émotionnelles qui sont gérées avec pas mal d’empathie (ce qui n’est pas plus mal). Cet épisode est donc plus ou moins là pour permettre à l’ensemble du casting de Supergirl de briller. Notamment Calista Flockhart toujours excellente sous les traits de Cat alors que les clichés de son personnage animés dans le pilote ont presque disparus pour devenir beaucoup plus intéressants. C’est aussi un épisode qui permet à Chyler Leigh d’être un peu plus intéressante sous les traits d’Alex et pas qu’un sidekick ennuyeux qui n’a rien à raconter de plus. Je crois aussi que cet épisode est une belle occasion pour Melissa Benoist de rappeler pourquoi elle est le casting parfait pour le rôle…
Note : 9/10. En bref, une réflexion bien pensée sur ce que c’est que d’être un héros (enfin ici une héroïne).