HASSINE, HASSINE, HASSINE, HASSINE. Sois ma drogue, mon poison,
mon poignard. Tue-moi, Hassine, tue-moi, TUE-MOI.
Jette-moi tout au fond du puits de ton regard, fais-moi chavirer
de ton souffle furieux, qu’il me déchire et me ravage
comme un feu dans la jungle.
Abats-moi comme un arbre, casse-moi, fends-moi, Hassine,
saccage-moi. Qu’il ne reste plus rien de moi qu’un tourbillon
de cendres hurlantes de joie.
Je suis folle, Hassine, folle d’amour.
Et je ne bouge pas d’un geste, je t’attends.
Viens Hassine, tout doucement, à chaque jour un peu plus près.
Les minutes chauffent et tournent dans le temps.
C’est bientôt l’heure du feu, de notre heure de braise,
de notre nuit sanglante.
- Griselidis Real, lettre à Hassine Ahmed