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SAINT-QUENTIN (Aisne)

Publié le 11 décembre 2015 par Aelezig

Saint-Quentin, dans la région de Picardie, située sur un fleuve côtier : la Somme, se trouve à environ 85 km à l'est d'Amiens. Elle compte 56.000 habitants environ, 100.000 pour l'aire urbaine.

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La ville a été fondée par les Romains, vers le début de notre ère, pour remplacer l’oppidum de Vermand comme capitale des Viromandui, peuple celte belge qui occupait la région. Elle reçoit le nom d’Augusta Viromanduorum, en l'honneur de l'empereur Auguste. Le site correspond à un gué qui permettait de franchir la Somme. 

Durant le haut Moyen Âge, l'important monastère qui se développe grâce au pèlerinage sur la tombe de Quentin, un romain chrétien venu évangéliser la région et martyrisé à Augusta, donne naissance à une nouvelle agglomération qui porte le nom du célèbre saint. À partir du IXe siècle, Saint-Quentin est la capitale du comté de Vermandois. Dès le Xe siècle, les comtes de Vermandois (issus de la famille carolingienne, puis capétienne) sont très puissants. La ville se développe rapidement : les bourgeois s'organisent et obtiennent d’Herbert IV de Vermandois, avant 1080, une charte communale qui leur garantit une large autonomie.

Au début du XIIIe siècle, Saint-Quentin entre dans le domaine royal. À cette époque, c'est une ville florissante, en raison de son activité textile (ville drapante). C'est aussi une place commerciale favorisée par sa position à la frontière du royaume de France, entre les foires de Champagne et les villes de Flandre (commerce du vin, notamment) : il s'y tient une importante foire annuelle. Elle bénéficie aussi de sa situation au cœur d'une riche région agricole. À partir du XIVe siècle, Saint-Quentin souffre de cette position stratégique : elle subit les guerres franco-anglaises (guerre de Cent Ans). Au XVe siècle, elle est disputée au roi de France par les ducs de Bourgogne. Ravagée par la peste à plusieurs reprises, elle voit sa population diminuer tandis que son économie est mise en difficulté : sa foire perd de l'importance, la production agricole est amoindrie. Son industrie textile en déclin se tourne vers la production de toiles de lin. Parallèlement, elle doit faire face à d'importantes dépenses pour entretenir ses fortifications et fournir des contingents armés. En 1477, Saint-Quentin retourne à la couronne.

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L'Hôtel de ville

Entre la fin du XVe siècle et jusqu'au milieu du XVIIe siècle, cette position stratégique est source de terribles malheurs. En 1557, un siège héroïque face aux Espagnols se termine par une défaite des forces françaises et le pillage de la ville. Restituée à la France en 1559, elle connaît une activité de fortification intense : l'enceinte médiévale est protégée de nombreux ouvrages fortifiés, remaniés à plusieurs reprises. Deux quartiers sont rasés pour leur faire place. 

Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, les conquêtes de Louis XIV l'éloignent de la frontière et elle perd beaucoup de son rôle stratégique. Elle retrouve sa prospérité, notamment au XVIIIe siècle, où ses toiles sont exportées dans toute l'Europe et aux Amériques. Au milieu du XVIIIe siècle, la ville échappe aux sièges, mais subit cependant les affres des guerres qui ravagent la Picardie, accompagnées de la peste et de la famine.

Sous l'Empire, les difficultés d'exportation engendrent une récession économique. À la demande de la municipalité, Napoléon autorise l'arasement des fortifications, pour permettre à la ville de se développer hors de ses anciennes limites. En 1814-1815, Saint-Quentin est occupée par les Russes, sans dommage.

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Ecole de musique

Au XIXe siècle, elle connaît un grand développement en devenant une ville industrielle prospère, grâce à des entrepreneurs sans cesse à l’affût des nouveautés techniques. Les productions sont diversifiées, mais la construction mécanique et surtout le textile l'emportent : les « articles de Saint-Quentin » sont alors bien connus.

En 1899, a lieu la mise en service des deux premières lignes de tramway. 

La Première Guerre mondiale lui porte un coup terrible. Dès septembre 1914, elle subit une dure occupation. À partir de 1916, elle se trouve au cœur de la zone de combat, car les Allemands l'ont intégrée dans la ligne Hindenburg. Après l'évacuation de la population en mars 1917, la ville est pillée et tout l'équipement industriel emporté ou détruit. Les combats finissent de la ruiner : 70 % des immeubles (dont la basilique) sont endommagés. Ce n'est qu'en 1919 que les premiers Saint-Quentinois franchiront à nouveau les portes de la ville.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville est à nouveau occupée par les Allemands. L'importante communauté juive implantée à Saint-Quentin depuis plusieurs siècles souffre fortement de l'Occupation, ainsi pas moins de 13 familles juives de la ville seront arrêtées et déportées vers les camps de la mort. Malgré le soutien national, la reconstruction à la suite des deux guerres mondiales est longue, et la ville peine à retrouver le dynamisme antérieur à 1914.

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Le développement de la ville reprend, fondé sur la tradition industrielle textile et mécanique. Cette prospérité se poursuit jusqu'au milieu des années 1970, période où l'industrie textile française commence à souffrir de la concurrence des pays en voie de développement, notamment la Tunisie et la Turquie.

L'Art déco est fortement représenté dans la ville (patrimoine important). De nombreuses façades reconstruites après la Première Guerre mondiale sont de véritables bijoux architecturaux. 3000 façades ont été recensées et environ 300 classées (fer forgé, faïences, sculptures en ciment, de nombreux bow-windows…).

D'après Wikipédia


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