Le blog a été quelque peu déserté depuis la fin du mois d’octobre.
J’ai pourtant, au moins une fois par semaine, parcouru les Jardins, de haut en bas, d’un bout à l’autre, mais si j’ai photographié comme d’habitude ce lieu que j’aime tant et qui me dépayse à chaque traversée, j’ai renoncé à nourrir en images mon espace numérique.
Le cœur n’y était pas, le monde détraqué, attaqué récemment par ceux qui lui préfèrent un au-delà fantasmé, peuplé de vierges aux grands yeux noirs, arrosé de ruisseaux d’un vin délicieux, ce vin honni sur terre, servi par des garçons pareils à des perles… et ma terre du sud apeurée, prête à se refermer, à passer de l’heure d’hiver déjà si triste à l’heure d’avant-avant-hier, d’avant les lumières, de la raison et de la foi en l’homme.
Mais aujourd’hui un peu d’air des jardins, avant la fin de cette année terrible, un peu de la couleur de cette automne finissant, déclinant, mais qui pourtant, selon son étymologie, signifie la saison augmentée, enrichie. Que cette dernière idée puisse éclairer les femmes et les hommes, en ce jour de grands choix…