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Critiques Séries : Blood & Oil. Saison 1. BILAN.

Publié le 15 décembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Blood and Oil // Saison 1. 10 épisodes.
BILAN


Il n’y aura pas plus d’épisodes pour Blood and Oil et dans un sens, ce n’est pas plus mal. De me dire que ABC a arrêté Revenge pour nous offrir cette série me déçoit. Je ne dis pas que Revenge était meilleure (surtout que la dernière saison de Revenge était en partie ratée) mais disons qu’elle aurait presque plus méritée son renouvellement que Blood and Oil une commande. Une commande qui a été réduite en cours de route après des audiences catastrophiques. Ce n’est donc pas 13 mais seulement 10 épisodes qui composent cette première saison et il n’y aura rien de plus. Je ne comprends pas non plus ce que ABC a cherché avec cette série. Dès le pilote on comprend que cela ne peut pas ratisser large, que c’est déjà vu et que cela n’a pas vraiment de sens. Non pas que Blood and Oil soit mauvaise, juste qu’elle ne fonctionne pas comme elle le devrait. Elle utilise donc des tas de ressors scénaristiques un peu pâteux qui semblent venir d’une année dépassée. Josh Pate, le créateur de Blood and Oil n’a probablement pas cerné les besoins des téléspectateurs. Quand on regarde les succès soap de ces dernières années, on peut citer énormément d’exemples afro-américains (à la fois sur la chaîne d’Oprah Winfrey avec les séries de Tyler Perry mais également avec Empire). Je ne dis pas que ABC aurait dû faire un soap afro-américain pour autant.

Mais le problème c’est que Blood and Oil a énormément de mal à cerner ce que c’est qu’un bon soap. Le plus gros problème de cette série c’est son manque cruel de constance. Elle n’a pas été aidée par les producteurs : Josh Pate, le créateur, a passé son rôle de showrunner à Cynthia Cidre puis cette dernière a été remplacée par John Harmon Feldman. Ce dernier a donc chapeauté une bonne partie des intrigues de cette première saison et il sait ce que c’est qu’un soap et ce que le public de ABC vient chercher puisqu’il a travaillé sur Dirty Sexy Money. Je pense que ABC voulait une série avec des cliffanghers à tire-larigot et des moments qui tirent énormément sur la ficelle comme Scandal a pu le faire en saison 3 (quitte même à se tirer une balle dans le pied puisque depuis la saison 3, Scandal a complètement perdu de son intérêt, reprenant du poil de la bête régulièrement). Par ailleurs, au fil des épisodes Blood and Oil a peut-être su démontrer qu’elle avait plus de potentiel que le pilote ne le laissait sous entendre mais l’on est très loin d’un Dallas (2012). Je m’attendais d’ailleurs à ce que les deux séries se ressemblent énormément et j’ai été terriblement déçu de voir que non, Blood and Oil n’a jamais ressemblé à Dallas.

C’est pourtant une série qui donne l’impression de venir d’une années complètement dépassée. Les ressors scénaristiques dans le dernier épisode sont tout de même sacrément cocasses. On enchaîne justement ce que ABC a probablement voulu chercher en changeant de showrunner plusieurs fois en cours de route. Mais ce n’est pas toujours cohérent et l’on a parfois même l’impression que l’on passe du coq à l’âne. Ce n’est pas que je n’aime pas les personnages en danger de mort mais tout est tellement stérile que l’on a l’impression d’avoir déjà vu le tout dans une toute autre série. C’est sans compter sur la capacité de Blood and Oil à se répéter encore et encore avec des personnages comme Billy. Ce n’est pas que Chace Crawford soit nécessairement mauvais. Je dirais même que ce dernier est resté constant du début à la fin de la saison, mais au delà de la façon dont il est plongé dans le monde de l’or noir ou encore dont sa relation avec Cody va peu à peu s’évaporer est loin d’être quelque chose de vraiment passionnant. Je m’attendais à quelque chose de différent, peut-être aussi d’un peu plus surprenant, une série qui est à la hauteur des attentes car elle sait ce dont elle est capable. Mais non, Blood and Oil n’a de cesse d’être ronronnante, d’utiliser des arcs narratifs très classiques.

Je pense que les téléspectateurs cherchent des séries capable de les surprendre. C’est ce qui se passe avec la saison 1 d’Empire (puisque la saison 2 est pour le moment sacrément décevante). Blood and Oil renoue aussi avec les problèmes que Revenge a connu en saison 3 et 4, avec cette incapacité à trouver un moyen de rythmer les intrigues. Et puis à la fin tout est bien qui fini bien. Blood and Oil continue jusqu’au bout à être cette série qui veut être des tas de choses à la fois, sans jamais être suffisamment choquante, surprenante ou en tout cas efficace. S’il y a une chose que j’ai apprécié avec cette série c’est le semblant de conclusion qu’ils nous ont offert à la fin de la saison. Ils ont compris que la série était terminée, qu’il n’y aurait rien de plus alors ils ont tout conclut comme si c’était une mini-série. Pas mal, au moins cela permettra aux étrangers de ne pas s’être senti arnaqué s’ils ont acheté les droits de diffusion de la série.

Note : 4/10. En bref, une déception parmi tant d’autres…


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