Magazine Culture

Critiques Séries : Luther. Saison 4. Episode 1.

Publié le 16 décembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Luther // Saison 4. Episode 1. One.


Dois-je dire à quel point j’attendais le retour de Luther ? C’est un retour tellement attendu qu’il a créé des attentes. Le dernier épisode de la série était assez efficace mais il me laissait aussi avec l’envie d’en voir encore plus car le chapitre Luther n’était pas totalement terminé non plus mais l’emploi du temps d’Idris Elba avait mis un terme plus ou moins forcé à la série jusqu’à ce que BBC annonce finalement une saison 4. Il y a eu des rumeurs de film et plus en fait non, la série est revenue avec de nouveaux épisodes. Pourquoi pas, d’autant plus que le résultat de ce premier épisode reste assez sympathique. Peut-être pas à la hauteur des attentes grandissantes au fil des mois mais pas mal. Cet épisode s’ouvre sur une scène qui nous rappelle la saison 3, pas nécessairement la meilleure saison de la série. Les prémices sont assez simplistes : une femme attend que son mari rentre du boulot dans leur nouvelle maison, elle entendu du bruit et fait le tour de la maison. Les influences du cinéma d’horreur sont clairement présente, proche du cinéma de home-invasion. C’est très efficace et cela permet de rapidement se remettre dans le bain. Car après autant d’attente, il fallait bien ouvrir cet épisode sur une scène efficace. Pas nécessairement brillante mais efficace, qui marque le téléspectateur et l’agrippe afin qu’il n’aille pas voir ailleurs.

Si cet épisode s’était ouvert sur Luther directement, je ne pense pas qu’il aurait été aussi agréable à suivre. Le précédemment permet de se remettre aussi dans le bain de ce qui s’est passé précédemment, notamment de revenir sur l’histoire d’Alice (et j’avais hâte de retrouver Ruth Wilson dans la série, elle qui brille actuellement dans The Affair, mais elle a annoncé qu’elle ne reprendra pas son rôle). Ce qu’il y a de bien avec cette ouverture de l’épisode c’est que l’on n’a pas l’impression que c’est ennuyeux. Au contraire, c’est assez simpliste. Puis l’épisode avance et là on a l’impression de revoir un épisode précédent de la série. Non pas que je n’aime pas les épisodes précédents de Luther mais disons que j’aurais peut-être préféré quelque chose d’un peu moins conventionné, de plus libre dans ses mouvements. L’épisode suit tous les chemins que la série a pour habitude de suivre. Après les évènements de la fin de la saison 3, Luther se retrouve retranché ailleurs, mais dès que deux anciens officiers lui rendent une petite visite alors il est incapable de résister à l’envie de retourner à Londres traquer du criminel en vadrouille. C’est une façon comme une autre de remettre Luther sur de bons rails en nous disant qu’il a pris sa petite retraite au vert à sa façon. Mais là aussi, on a déjà vu ça des dizaines de fois auparavant dans d’autres séries. C’est donc un peu rouillé.

Si je trouve dommage que Luther utilise autant de choses un peu déjà vu, ici ou dans une autre série, la série reste assez efficace. En grande partie car le tueur en série par exemple est lui-même efficace. On a l’impression de voir quelque chose de familier certes, mais l’on a terriblement envie de retrouver la suite. Luther suit énormément les traces de ce qu’elle a déjà tracé auparavant, créant même une sorte de mouvement de séries policières très sombres (The Fall est d’ailleurs probablement née du succès de Luther). Visuellement, la série continue d’être irréprochable, ce qui en soi est une excellente chose. Les influences restent elles aussi les mêmes de Seven de David Fincher au Silence des Agneaux. On retrouve chez Theo Bloom et Emma Lane énormément de Seven, quant le tueur Steven Rose ressemble énormément à Buffalo Bill du Silence des Agneaux ou encore John Doe dans Seven. Je me demande si la recherche n’est pas de comparer les deux mais quoi qu’il en soit, cela fonctionne plutôt bien et en tant que téléspectateurs on a envie de voir jusqu’à quel point Luther va encore pouvoir aller. La série n’a aucune limite pour le moment et l’idée de retrouver le tueur prochainement me fascine déjà d’avance.

Finalement, Luther déçoit car la série ne change rien à la formule et use encore des mêmes grimaces. Elle use tellement tout cela que le résultat est vraiment décevant par moment ça l’on a l’impression d’avoir plus ou moins déjà tout vu. Reste cependant la prestation d’un Idris Elba taciturne, toujours au sommet de son art et de ses personnages secondaires qui ont eux aussi une part de responsabilité dans la « petite » réussite de cet épisode.

Note : 6.5/10. En bref, ce n’est pas trop mal mais cela manque d’originalité et de caractère. Reste alors les bonnes influences qui fonctionnent.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog