Storytelling attentatiste

Non, il n’y a pas d’erreurs : ce n’est pas d’un storytelling attentiste dont je parle, mais bien attentatiste, pour le lier aux attentats de ce triste 13 novembre.

On n’en parle presque plus dans les médias, mis à part les portraits de victimes du Bataclan dressés entre autres par Libération. 

Au storytelling sur les attentats a succédé le storytelling de l’état d’urgence.

Oui, de cela, on en parle dans les médias. Et ce storytelling ne se tient pas que dans les médias mais aussi dans notre vie de tous les jours.

Exemple : les contrôles de police. J’habite dans une zone frontalière et des barrages de police se sont installés en certains points de passage, avec de très forts ralentissements de circulation. C’est du storytelling car, objectivement, l’efficacité de ce procédé pour intercepter d’éventuels suspects est extrêmement limité : il y a plein de points de passage possibles tout le long de la frontière, et il y a tout lieu de croire que des candidats au terrorisme choisiraient de ne pas se jeter dans la gueule du loup en tentant de passer incognito par l’un des barrages. Par contre, c’est sûr, c’est une histoire qui se voit, celle de mesures de sécurité rassurantes quand on en reste à la surface des choses.

Ce n’est pas le storytelling efficace que je recommande, tant il est fragile. Tant il est flou, aussi, puisque ce dispositif était sensé permettre également la sécurité de la COP21 (avec, pour rajouter au flou, un allègement des barrages depuis la fin de la COP21). Ce storytelling-là, un storytelling spectacle, n’est pas de nature à favoriser le besoin de connexion entre eux des Français.

A part cela, pour faire du bon storytelling, il y a toujours la possibilité, jusqu’au 24 décembre 17h, de trouver des outils à prix cadeau dans la boutique du storytelling.