Grandfathered // Saison 1. Episode 4. Deadbeat.
L’épisode précédent était une vraie déception et puis cette semaine, Grandfathered tente de se rattraper avec un épisode légèrement différent. Ce que la série cherche à raconter dans un premier temps c’est la difficulté de prendre conscience de son âge quand on refuse de vieillir. Je pense que n’importe qui passe par cette phase de rejet de son corps à un âge (en l’occurence ici avec le héros c’était un cheveu blanc dans le pilote). Ce qui fait le succès de cette série et surtout son intérêt, ce n’est pas la vibe comique qui peut régner au sein de ce casting réussi et de quelques bonnes répliques. Non, ce qui fait l’intérêt de cette comédie c’est plus son côté dramatique. Cela me rappelle énormément ce que j’ai vécu avec The New Normal (NBC, de Ryan Murphy) il y a quelques années de ça maintenant. La série était une exploration de l’arrivée d’un enfant dans un couple (homosexuel). Certes, l’histoire de Grandfathered est légèrement différente mais elle reste intéressante elle aussi pour son côté tendre plus que pour son côté comique. Il y a de bonnes répliques, John Stamos donne même le meilleur de lui-même mais rien ne vaut John Stamos et la tendresse qu’il peut dégager par moment, notamment à côté d’un bébé.
« If things were that hard for you, why didn’t you come to me? And why didn’t you tell me you were pregnant? »
La plupart des blagues dans cet épisode sont particulièrement prévisibles, ce qui n’aide pas le script à apparaitre comme particulièrement intelligent pour moi mais sincèrement, il y a tout de même de bonnes idées qui nous permettent de comprendre que l’on n’a finalement peut-être pas perdu notre temps. Avec l’épisode précédent, j’ai cru que Grandfathered avait perdu la foi et était déjà en train de devenir un grand n’importe quoi. Je suis ravi de voir que c’est en train de changer. Jimmy et Sara ont pas vraiment discuté du fait qu’elle ait décidé de garder secret l’enfant qu’elle a eu avec lui il y a plus de vingt ans de ça. C’est assez drôle d’ailleurs mais aussi tendre comme tout. Cet épisode utilise encore une fois à merveille John Stamos, encore plus lors de ses confrontations avec Paget Brewster, parfaite dans le rôle qui est à sa charge. La grâce qu’elle porte avec elle lui sied à merveille, permettant d’apporter à la série un côté aussi tendre que particulièrement drôle dès qu’elle le veut bien. On avait déjà pu voir cela dans Community mais elle vient nous le démontrer une fois de plus.
J’aimerais bien parfois que Grandfathered lâche un peu son idée de faire une série comique qui veut à tout prix nous faire rire car ce n’est pas vraiment ce qu’elle réussi le plus. En effet, je préfère largement ce que la série pourrait faire avec son casting et une narration beaucoup moins découpée et ainsi plus fluide. « Deadbeat » est donc un épisode à mi chemin entre le Grandfathered que j’ai envie de voir et le Grandfathered qui se cherche encore, qui n’a pas tout testé et qui aimerait bien pouvoir le faire. Bien que les choses soient un peu surfaites à la fin de l’épisode, l’intrigue principale de l’épisode fonctionne suffisamment bien. Si je suis un peu ennuyé par Josh et son besoin de gagner l’amour de Vanessa à ce moment précis de la saison, cette intrigue plus que secondaire fonctionne presque complètement. L’avantages c’est que cette comédie sait aussi nous attacher rapidement à ses personnages. Ce que j’ai envie de conseiller aux scénaristes c’est de nous donner un peu plus de Paget Brewster qui est en train de devenir la star de la série pendant que John Stamos, certes très bon, mérite la place de l’homme attendrissant plus que de celui qui a énormément de mal à vieillir.
Note : 5/10. En bref, la série fait des efforts et son aspect le plus tendre. A suivre….