Là-bas, le soleil se couche,
et sur la rive d'en face,
tu sais,
poète à la noix de Saint-Jean-Jacques
et en peu de mots,
je m'en vais sans scrupules , les deux pieds en éventail et sabots pour la rime,
à la pêche au lieu commun...
Un lieu jaune en l'occurrence qui ravit les mirettes
et me met l'iode à la bouche
puisque demain,
tout à l'heure...
je m'offrirais la tentation d'une île
et ptêt l'inverse aussi.
De passage
forcément deux passages
-aller et retour-
puisque mon préconstruit insulaire à moa,
il patouille "Ru Vraz" et me tend le bras sa ptite mer
-pour de rire-
dans la maison du grand-père
Cap-hornier de son ancien état...
chez Izenah.
Attention, Eusa,
c'est vraiment pas pareil,
ici, on joue dans la cour des grands... naufrages,
des creux et des bosses,
la chevalerie sauvage,
le vent, toujours le vent
qui décoiffe
et le sel qui ravine la peau en paysages tortueux.
Il a dû passer par là grand-papa
autrefois,avant la conquête du rail
d'Ouessant
et essayer, Gast! -fallait pas se louper-
de mettre de la distance entre son trois-mâts barque
et les rochers terribles
qui vous envoyaient pour un rien au rayon des souvenirs.
C'est dire...
J'aime Lampaul et ses falaises
et son front de libération
et j'aime aussi la ptite maison
encore un poncif...puisque tout est ptit tellement c'est grand
autour
tellement ça te fout une claque pour la vie
et l'envie de toujours y revenir,
humblement
et fasciné,
à jamais.