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NIMES (Gard)

Publié le 17 décembre 2015 par Aelezig

Une de mes villes préférées ; j'aimerais y habiter...

Située entre la mer Méditerranée et les montagnes des Cévennes, la ville se trouve sur l'axe très fréquenté reliant la basse vallée du Rhône à la plaine languedocienne. Peuplée de 147.000 habitants au 1er janvier 2015, la ville connait en période estivale un afflux notable de touristes venus visiter ses monuments et participer à ses ferias et festivals.

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La valorisation de son patrimoine historique, culturel et architectural a permis à la ville d'obtenir le label de Ville d'art et d'histoire. Depuis 2012, Nîmes travaille son dossier de candidature sur le thème « Nîmes, l'Antiquité au présent » pour l'inscription de la cité bimillénaire au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Strabon et Pline rapportent qu’une peuplade celte se serait établie dans la région et aurait fondé, sur le territoire de la ville de Nîmes, l’antique capitale des Volques Arécomiques. Durant l'âge du fer (VIIIe-IIe siècles avant JC), Nîmes constitue l'un des principaux oppida de la Celtique méditerranéenne. Les Volques s'installent près de la source de la Fontaine. Là, au pied du mont Cavalier, un sanctuaire se crée et la source est divinisée. C'est à cette époque qu'est notamment édifiée la tour Magne, au sommet du mont, qui sera plus tard intégrée à l'enceinte romaine.

La victoire remportée sur les Arvernes par les Romains, en -121, décide du sort de la ville. En effet, l’inquiétude que leur causaient leurs turbulents voisins incite les Volques à se mettre d'eux-mêmes sous la protection des Romains. La Colonia Augusta Nemausus est dotée de nombreux monuments et d’une enceinte de 6 km de long, enfermant la troisième superficie urbaine des Gaules (provinces de Germanie incluses).

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La Maison carrée

Vers la fin du IIIe siècle, le christianisme commence son histoire à Nîmes avec Saint Baudile. Au début du Ve (407-408), après la chute de Rome, une invasion des Vandales apporte son lot de dévastations dans la colonie qui voit disparaître, entre autres, la basilique élevée en l’honneur de Plotine.

En 472, aux Vandales succèdent les Wisigoths. En 720, aux Wisigoths succèdent les Arabo-musulmans du califat de Damas des Omeyyades appelés «Sarrasins ». En 738, c'est le tour des Francs de Charles Martel qui brûlent et rasent largement la cité. C'est certainement pendant ces temps obscurs que l’amphithéâtre est converti en citadelle.

Reprise par les Sarrasins, la ville revient de nouveau aux Francs en 752, avec Pépin le Bref. En 892, le comté de Nîmes passe dans la maison des comtes de Toulouse, puis aux Trencavel, vicomtes d'Albi, qui restent néanmoins soumis à la suzeraineté des comtes de Toulouse, puis sous leur autorité directe. En 925, la ville est saccagée par les Normands puis les Hongrois.  

En 1226, les Nîmois, à l’approche de Louis VIII en croisade contre les Albigeois, se soumettent volontairement. Le roi réunit donc la ville à la couronne. Le traité est passé le 12 avril 1229. 

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La fin du XIVe siècle voit une ville qui, si elle est délivrée du danger des Anglais et des brigands, n’en est pas moins épuisée par les tailles et les épidémies de peste. Elle doit disputer le peu de substance qui lui reste à l’avidité fiscale d’abord du duc d'Anjou, puis du duc de Berry, frère du duc d’Anjou nommé gouverneur du Languedoc. La résistance que la ville oppose à la rapacité du duc donna naissance en 1382 à une jacquerie locale que l'on nomma Tuchinat. La première moitié du XVe siècle s'inscrit comme une triste continuation de celle du XIVe siècle, sans compter les calamités climatiques qui dévastent la ville. La peste, qui trouve une proie facile sur une population déjà malade, faible et mal nourrie, y sévit trois fois en dix ans.

Au XVIe siècle siècle la situation de la ville s’améliore. En 1533, elle fait un accueil magnifique au roi François Ier et mérite l’établissement de son université. Très vite, Nîmes devient un foyer des plus actifs du calvinisme et les désaccords entre catholiques et protestants sont courants.

Le 29 septembre 1567, le jour de la Saint-Michel, a lieu la Michelade par laquelle des protestants assassinent près de 90 clercs catholiques. En 1569, la ville, fortement gardée par les troupes catholiques est prise par un coup d'audace par les huguenots, commandés par Nicolas Calvière. En effet, ceux-ci parviennent à s'introduire par les égouts.

Si l’édit de Nantes apporte une relative tranquillité, sa révocation en octobre 1685 est suivie de nouvelles persécutions à l'encontre des protestants, ainsi que de nouvelles restrictions. Les réformés ne peuvent éduquer leurs enfants dans la religion calviniste, leurs inhumations sont interdites dans les cimetières, leurs cultes encadrés et limités et ils se voient refuser toute fonction publique. En 1702, à la suite de l'assassinat de l'abbé du Chayla (un opposant des réformés), commence la guerre des Cévennes, ou guerre des Camisards, où de simples paysans et artisans protestants, excédés par l'intolérance, parviennent à tenir tête aux Dragons du roi. Le Gard dans son ensemble est touché par ce conflit et Nîmes voit se reproduire, le 1er avril 1703, des tueries comme celle du massacre du moulin de l'Agau où les troupes catholiques engagent des répressions contre des protestants. 

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La tour Magne

La première moitié du XVIIIe siècle ne voit pas encore l'avènement d'une véritable tolérance. Celle-ci n'est véritablement acquise qu'en 1789 avec la Révolution et la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, dont l'un des auteurs, Rabaut-Saint-Etienne, est un pasteur nîmois (il est notamment l'auteur de l'article garantissant la liberté de culte). Cependant, la Révolution provoque aussi des affrontements. Catholiques, proches des royalistes, et protestants, proches des idées révolutionnaires, se livrent, du 13 au 16 juin 1790, à des combats meurtriers désignés sous le nom de « bagarre de Nîmes ».

Dans le domaine économique, c'est à la Renaissance, puis au XVIIIe et XIXe siècles que Nîmes connaît un essor impressionnant, lorsque se développent de grandes manufactures de tissus. Dès 1552, le conseil municipal installe un grand marché de la viande et subventionne l'installation d'une usine de douilles. En 1557 il fait venir à Nîmes des soyeux italiens qui vont développer l'industrie de la soie, au moment où Olivier de Serres et le jardinier François Traucat, développent la culture du ver à soie. La ville finance un an plus tard la création d'une manufacture de soie par Pierre Dupont.

Nîmes, cité manufacturière vouée au textile et place commerciale importante, devient une plaque tournante ferroviaire essentielle lors de la mise en place du réseau de chemin de fer dès les années 1830-1840. Mais la concurrence lyonnaise est rude durant la deuxième moitié du XIXe siècle et la bourgeoisie nîmoise réinvestit les capitaux du textile dans la banque ou la viticulture. La culture de la vigne est facilitée par la construction du canal du midi (dès le XVIIe siècle) et surtout sa liaison avec le Rhône par Sète (XIXe). Le transport du vin est aussi grandement favorisé par l'apparition du chemin de fer. On notera cependant le coup rude porté aux activités vinicoles par la terrible crise liée au phylloxéra à partir de 1872.

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Le temple de Diane

Le 27 mai 1944, quatre vagues de bombardiers larguent plus de 450 bombes visant la gare de marchandises. Le bilan sera de 271 morts, 289 blessés, 443 immeubles détruits et 5000 sinistrés. 

La ville s’est développée à partir de l’Ecusson, son centre historique contenu à l’intérieur d’une enceinte constituée par de larges boulevards, eux-mêmes aménagés sur l'emplacement des anciens remparts médiévaux. Ces boulevards sont ombragés par des doubles alignements d'arbres séculaires (micocouliers et platanes). L’Écusson médiéval, avec ses places et placettes, son dédale de rues étroites, commerçantes et ombragées, propices à la flânerie, recèle de trésors architecturaux, hôtels particuliers érigés entre le XVIe et le XIXe siècle, hôtel de ville du XVIIIe siècle, cathédrale, chapelles, façades, dont la plupart a été récemment mise en valeur et constitue un ensemble architectural fort intéressant.

D'après Wikipédia


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