Real Rob // Saison 1. 8 épisodes.
BILAN
Qu’on se le dise, je n’ai jamais compris l’engouement autour de Rob Schneider. Ce n’est pas le pire acteur mais je n’ai jamais compris toute la hype qu’il y a autour de lui alors que je le trouve assez médiocre dans son ensemble. C’était surtout au début des années 2000, désormais il est devenu un has been de la comédie américaine que l’on ne voit plus trop ces derniers temps. Puis Netflix a décidé de commander Real Rob, une comédie créée par Rob Schneider, produite par Rob Schneider et avec Rob Schneider parlant de rob Schneider. Ca fait beaucoup de Rob Schneider tout ça mais c’est aussi un peu tout ce que l’on ressent au travers de ces huit épisodes. Real Rob ressemble à une série masturbatoire, où l’acteur n’a de cesse de montrer tout son narcissisme au grand jour. C’est dommage car je suis persuadé que Real Rob aurait pu être un poil plus agréable sans ce gros problème. Déjà que l’acteur est un peu irritant dans ses divers films, alors de le retrouver ici dans une version exagérée de lui-même est un peu abusé à mon goût. Je range cet acteur dans la même veine que Adam Sandler (et ils ont fait un film ensemble pour Netflix : The Ridiculous 6 qu’il me tarde de voir puisqu’il paraît que c’est le plus gros navet de l’année).
La vie et les péripéties, légèrement exagérées, de Rob, un acteur pas comme les autres.
Avec Real Rob, Netflix tombe dans la comédie lourdingue qui utilise des éléments comiques très ennuyeux. Rien que le gag du paquet de chips dans le cold-open du second épisode (et tout ce que cela induit par la suite) est ridicule. Mais ce n’est pas la première fois qu’une comédie tente de mettre en scène Rob Schneider. CBS avait déjà tenté l’expérience avec Rob. Dans mes souvenirs, cette dernière n’était ps totalement ratée et avait même un certain potentiel. C’était grassouillet comme humour, pas toujours réussi et le ton n’était pas toujours le bon, mais disons que c’était beaucoup plus humble et accessoirement que Real Rob. Car l’on retrouve un peu de l’esprit de Rob ici, sans pour autant que cela ne soit particulièrement efficace non plus. La série utilise un précepte qui a en plus de ça déjà porté ses propres fruits ailleurs : Curb your Enthusiasm, Louie, Maron, etc. Sauf que Real Rob est le premier gros raté du genre. En tout cas, dans mes souvenirs. Le problème vient du côté narcissiste de Real Rob. On a l’impression d’avoir encore et encore des scènes où Rob Schneider doit passer pour le meilleur, le plus drôle, le plus attirant, le plus tout. C’est pour cela que je pourrais revenir sur le mot masturbatoire que j’ai sorti plus tôt.
Pourtant, Real Rob ne donne pas l’impression d’être datée. Elle a des idées qui ont 10 ans de retard, mais qui sont pourtant plongées dans un univers assez proche de ce que l’on peut voir actuellement dans le monde des comédies. Parfois, Real Rob ressemble un peu à Episodes sans en avoir la trempe (et l’ambition). Quand Netflix a annoncé qu’elle commandait une saison de Real Rob, je dois avouer que j’étais surpris car je ne m’attendais pas du tout à ça. Cette comédie manque d’énormément de choses et ce n’est pas de tentatives. Car si elle échoue lamentablement de partout, elle a des influences qu’elle cherche toujours à appuyer : notamment celle de Louie avec les passages en stand-up, ou encore un peu de Woody Allen par moment. Sauf que cela ne fonctionne jamais, ni pour l’un, ni pour l’autre. Ce n’est pas très bien écrit, notamment la partie stand-up qui est loin d’être aussi intelligente et drôle que celle dans Louie. Si c’est inspiré de Louie, je pense que Rob Schneider n’a pas du tout compris pourquoi il y avait ces passages dans la série de FX et comment ils fonctionnent. Du coup, on se retrouve avec des scènes qui sont posées ici et là sans que cela n’ait vraiment de sens.
Rob Schneider a tenté d’assembler des trucs qu’il apprécie, pour le pire. Car malheureusement rien ne fonctionne vraiment dans cette série. Real Rob est donc une série qui tente de coller à un standard qu’elle ne maîtrise malheureusement pas du tout. L’acteur tente de nous parler de sa propre existence sauf que comme on se fout complètement de ce qu’est sa vie, le résultat est loin d’être à la hauteur des attentes. On attend toujours des surprises qui ne viennent jamais et même si j’ai réussi on ne sait trop comment à aller au bout des huit épisodes, je dois avouer que cela a été épuisant pour mon cerveau. J’ai vraiment peur d’avoir perdu des neurones.
Note : 1/10. En bref, Rob Schneider est Rob Schneider dans une série qui ne parle que de Rob Schneider. Que dire de plus si ce n’est que le mélange des influences qu’il tente de faire ne fonctionne jamais…