The Bastard Executioner // Saison 1. Episode 10. Blood and Quiescence / Crau a Chwsg.
SERIES FINALE
Après une saison de dix épisodes, The Bastard Executioner nous dit au revoir. Les mauvaises audiences ont eu raison de la série de Kurt Sutter, FX a décidé de ne pas la reconduire. De plus, les critiques ne sont pas tendres avec la série et sa qualité ne s’est jamais améliorée. Quand The Bastard Executioner a commencé, je m’attendais à une série d’espionnage, une sorte de jeu d’agent double et puis finalement cela a été totalement différent, une réflexion sans fond et un récit historique sans véritable forme. La série a tenté des tas de choses au fil des épisodes, que cela soit de la violence morbide à l’histoire d’amour sans détour, sans parler de la notion d’identité (et de ce qu’elle peut bien nous proposer). L’histoire entre Wilkin et la Baroness est par exemple l’un des plus gros problèmes de cette saison et accessoirement de ce dernier épisode. Wilkin est entré au royaume afin de se venger, de détruire le royaume et puis il tombe sous le charme de la Baroness et le piège qui se renferme sur le personnage est vraiment honteux voire même ridicule. Cette saison 1 de The Bastard Executioner a donc été une sorte de mélange douteux d’idées, d’intrigues et de motivations de personnages. Et cela ne va pas forcément en s’arrangeant non plus dans ce dernier épisode.
Alors oui, The Bastard Executioner se concentre un peu mieux ici sur certaines choses qu’il n’a pu se concentrer par le passé. Il cherche à parler des motivations de notre héros et de tenter d’en faire quelque chose sauf que pour un dernier épisode, c’est sacrément long et pompeux sans véritablement démontrer l’ambition que cachait l’idée même de cette série au départ. Kurt Sutter a tenté d’exorcisé quelque chose avec cette série, une sorte de fanitude pour les univers moyenâgeux. Ce ’n’est pas une mauvaise chose et certaines séries ont réussi à être très solide après Game of Thrones : la dernière en date c’est The Last Kingdom et elle est en cours de diffusion. Durant près de 40 minutes, cet épisode d’une heure met en place les vingt dernières minutes. Cette mise en place c’est de longues scènes de dialogue, qui doit gérer les secrets et les motivations supposées de chacun des personnages. Sauf que le rythme est tellement lent et long que l’on a l’impression de se retrouver avec une série complètement foirée qui ne sait même pas ce qu’elle peut bien faire. On a cependant l’impression que la série est en train d’accélérer l’histoire mais d’un autre côté que le tout est terriblement long et chiant. C’est comme si finalement l’idée de The Bastard Executioner était inintéressante dès le départ et que l’on s’est fait berner avec un pitch un peu sympathique. Un peu seulement.
The Bastard Executioner est aussi le genre d’épisode qui arrive un peu trop tard. Il tente de nous plonger dans le marasme le plus indigeste car c’est beaucoup de dialogues pour pas grand chose, beaucoup d’intrigues ridicules pour rien de spécial. La seule scène qui vaut peut-être la peine d’être vue c’est celle de l’explosion qui nous mène à une sorte de grande bataille sans véritable intérêt narratif non plus car cette scène s’achève rapidement et s’entrecoupe de plans sur la femme du créateur, Katey Sagal, et son orgue. C’est beau la musique dans une série comme ça mais franchement, c’est vraiment mal fagoté. Il n’y a pas vraiment de tension dans ce dernier épisode et l’on a même l’impression que le problème est représenté dans tout l’épisode. Les arcs narratifs sont mal conclus, les intrigues mal développés et l’ensemble nous donne donc l’impression que cela ne suit pas forcément une bonne logique. The Bastard Executioner trouve en tout cas dans ce dernier épisode des problèmes qui vont bien au delà de cette première saison. Je ne pense pas qu’une saison 2 de The Bastard Executioner aurait pu sauver la série et la rendre beaucoup plus passionnante. Tout est très mal parti dès le départ. On va attendre de retrouver Kurt Sutter qui aura probablement de nouvelles séries à nous offrir prochainement. C’est du moins ce que j’ai envie de croire.
Note : 3/10. En bref, une saison ratée pour série ratée.