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Critiques Séries : Getting On (US). Saison 3. BILAN.

Publié le 19 décembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Getting On (US) // Saison 3. 6 épisodes.
BILAN


Getting On, remake américain d’une série britannique, pour HBO, c’était ambitieux au départ de faire fonctionner une telle comédie médicale et pourtant… c’est tout ce que Nurse Jackie n’a jamais réussi à être en 7 saisons. Getting On est une série que personne en regardait sur HBO mais les critiques on probablement poussé HBO a renouvelé la série à deux reprises. Surtout que le faible public est resté fidèle au fil des années. Je pense que le moins que l’on puisse dire avec cette série c’est qu’elle va vivre ses derniers moments avec grâce. C’est une comédie et pourtant, elle a un ton ultra dramatique qui fonctionne très bien. Ce n’est pas rare des séries dramatiques fortes de ce genre là qui tentent de se frayer un chemin. Cette série est souvent silencieuse, souvent très dialoguée, souvent tout un tas de choses. Le mélange des genres fait que justement cela fonctionne très bien. Derrière son ton parfois dramatique et le fait que Getting On se déroule dans un hôpital, ce qui me fascine ici c’est surtout le fait à quel point c’est une série qui a une vraie paix intérieure. Les personnages n’ont pas des vies brillantes mais ils tentent tous de faire de leur mieux, de rester simples dans leur façon d’agir. Oui, on a vu de bien meilleurs jours et le dernier épisode de Getting On est terrible à la fois comiquement parlant (rien que de voir notre héroïne devoir gérer des personnages qui sont complètement à la ramasse dès qu’il y a un incendie dans l’hôpital…) mais aussi dramatiquement.

Getting On est une comédie différente de ce que l’on a pour habitude de voir. J’aime bien la façon dont la série parle de tout un tas de thématiques de la vie de tous les jours avec son propre ton, assez dramatique à sa façon. Dawn Fourchette et Patsy de la Serda sont enfermées dans une relation de je t’aime mi non plus maintenant qu’ils ont brisés les liens qu’ils avaient, en partie à cause du fait que Patsy est gay. Les personnages réguliers de la série sont perpétuellement incapable d’imaginer de meilleures vies pour eux-mêmes et maintenant que la mort semble toucher de plus en plus près, on se demande bien comment on va pouvoir faire pour ne pas avoir envie d’en voir plus. Car 6 épisodes c’est très court et je suis persuadé qu’il y avait beaucoup plus de choses à faire que tout ce que l’on a pu voir dans ces 6 épisodes. La fin de la série n’est même pas une fin en soi pour moi, c’est l’impression que l’on a juste suivi durant 3 saisons une partie de la vie de ces personnages rien de plus. Ce n’est pas facile mais c’est comme ça car il faut aussi savoir dire au revoir par moment. C’est donc de façon très polie que Getting On nous quitte avec cette saison 3. Les 6 épisodes ne donnent pas l’impression de conclure quoi que ce soit car je suis persuadé que le but est ailleurs.

En effet, la série ressemble et donne l’impression d’être toujours la même. On sent que le but n’a jamais été de conclure la série comme on doit conclure une série de façon ultra logique et fermée. C’est aussi une façon de nous dire que Getting On est très libre dans sa façon d’aborder les choses et qu’elle n’a pas ressenti de pression. La saison a été construite comme n’importe quelle autre saison de la série, sans compter que HBO ne semble pas avoir réduit le budget de la série ce qui est presque un comble mais une excellente nouvelle. Le casting est au complet avec le retour de Mary Kay Place ou encore de Jayma Mays, pour le meilleurs. Ces apparitions sont peut-être les seuls signes du fait qu’il y a une fin dans cette série. Les guest star sont donc présentes et nous permettent de passer un agréable moment. Comme avec Rhea Perlman ou encore Gloria LeRoy. Getting On est une série qui est loin d’être comme les autres et elle veut nous le démontrer du début à la fin. Depuis le pilote je suis fasciné par l’idée qu’elle tente d’imposer et l’épisode 6 de cette saison tend à me faire comprendre que ce n’est pas fini, qu’il y a encore plus à attendre de cette série que l’on ne pourrait le penser au départ. C’est donc la même bonne vieille Getting On, avec un sentiment peut-être un peu plus urgent derrière de tout terminer.

Mais même si l’idée qu’il y a derrière la conclusion de cet épisode fonctionne (et donne clairement un sens aigu de la conclusion), je me demande vraiment où est-ce que Getting On pourrait bien aller. Cette comédie reste noire, elle reste intelligente, toujours proche de ce qu’elle a réussi à créer et incarner. Car ce n’est pas de l’humour tout ce qu’il y a de plus classique non plus. C’est donc très drôle, assez beau aussi et c’est pour cela que Getting On reste une série que j’ai envie de porter dans mon coeur pour le moment. Si contextuellement Getting On devient une série prévisible cette année dans le sens où certains us comiques sont un peu surexploités depuis un bout de temps, l’ensemble fonctionne malgré tout. Peut-être aussi car le casting est toujours aussi drôle, toujours aussi tendre. On a envie de faire des câlins à tout le monde mine de rien, même les plus pète-sec d’entre eux.

Note : 7.5/10. En bref, une saison 3 réussie malgré le fait que l’humour devient peut-être un peu plus prévisible.


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