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À cœur ouvert, mon rêve

Publié le 24 décembre 2015 par Mmansouri @MatrendsA

Faire de nos vies des histoires à raconter un soir d’hiver glacial, tranquillement, devant un bon feu de cheminée. Des chaussons bien chauds, un thé aromatisé accompagné d’un moelleux gâteau au chocolat…  
 À cœur ouvert, mon rêve  
Je me lève tous les jours avec la certitude de pouvoir changer le monde, le refaire à ma manière, y ajouter quelques couleurs autres que le rouge sanguin et le noir avec toutes ses nuances. Nombreux sont ceux qui me croient perdue à jamais dans mes rêveries tandis que d’autres m’encouragent à aller de l’avant et à me battre pour ce en quoi je crois. 

Quelques jours auparavant, je marchais tranquillement dans les ruelles de Casablanca, décidée à la voir sous son plus bel angle, à scruter chaque détail sur ses constructions, ses trottoirs, ses jardins, ses habitants. Ma réalité.

Je voulais voir ma ville sous un autre angle, celui d’un touriste avide d’authenticité et découverte, avec l’œil d’un miraculé convaincu de sa bonne étoile ou encore celui d’un enfant devant un beau sapin le soir de Noël. 

N’êtes vous pas curieux de savoir ce que j’y ai vu? Vous l’êtes, je paris.

J’y ai vu mes souvenirs d’enfant, mes repères sans lesquels je me serais perdue, mon terrain de jeu, mes chamailleries, mes moments de faiblesse, mes heures les plus joyeuses, les gens que j’aime. J’y ai vu mon passé, mon présent, mon devenir. 

Des Klaxons qui se saluent retentissent, soudain, pour m’arracher de ma songerie, je clignai des yeux, mis une seconde á restituer l’endroit oú je me trouvais, un sentiment de nostalgie m’envahit. Je pouvais rester des heures à me poser mille et une question , le constat aller être le même . J’aimais cette ville, avec ses hauts et bas, ses qualités et ses défauts, je l’aimais comme une maman aime ses enfants. Son amour, aussi grand soit-il , pour eux ne l’empêche pas de les critiquer. 

Ma ville n’est pas parfaite mais elle vaut la peine d’être vantée et valorisée. Elle est le témoin silencieux de nos folies, nos fourberies, nos secrets les plus précieux. Elle est le miroir des âmes de ses habitants, et Casablanca ne va pas bien. On n’en prend pas soin comme on prendrait soin de nos foyers, on ne la comprend pas comme on comprendrait nos êtres aimés. 

Casablanca a besoin de nous plus que nous avons besoin d’elle, nous pouvons la quitter, nous avons le choix, mais elle ne nous quittera jamais. 

Mine de rien, je plains ma ville que je retrouve, avec grande rareté, dans Instagram, tapez #mycasablanca , #myparis , #myistanbul et j’en passe, vous verrez de quoi je parle. 

Je rêve de la ville blanche comme dans ses plus belles années, ses années passées qu’on ne rattrape que dans les excursions exploratrices ou sur les cassettes de films de jadis.

Je rêve d’une ville, qu’on chérira tous parce qu’elle fait partie de nous, d’une ville qui nous a bercé et protégé, d’une ville dont on énumèrera de fameuses prouesses même à l’autre bout du monde, avec toujours la même stupéfaction.

Je rêve parce que j’ai le droit de rêver, je rêve parce que je peux, je rêve parce que mon monde est contradictoire mais tellement réconfortant. Je ne pense pas avant d’écrire ces mots, mes doigts retranscrivent ce que mon cœur abrite, simplement. 

Rêvons, êtres pressés.


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