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Critiques Séries : Beowulf : Return to the Shieldlands. Saison 1. Pilot (UK).

Publié le 24 décembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Beowulf : Return to the Shieldlands // Saison 1. Episode 1. Pilot.


James Dormer, connu pour avoir écrit des épisodes de Strike Black, Sinbad ou encore des films de seconde zone comme Croisades (2014, avec Nicolas Cage) adapte ici le poème Beowulf avec Tim Haines (Primeval New World, Sinbad) et Katie Newman pour le compte d’ITV, la chaîne britannique. L’idée n’est pas mauvaise, d’autant plus que la dernière adaptation en date (2007) pour le cinéma était sacrément ratée. On ne pouvait donc qu’être surpris du résultat avec Beowulf : Return to the Shieldlands et globalement, ce premier épisode donne envie de plonger un peu plus amplement dans le monde de Beowulf, d’autant plus que le casting est plutôt bon de Ed Speleers, Kieran Bew (Da Vinci’s Demons) à William Hurt. Ce qui fonctionne avant tout dans ce premier épisode c’est l’ambiance que l’on retrouve. Si l’idée de faire une série inspirée de Beowulf a probablement été motivée par le succès de Game of Thrones, le folklore tient ses promesses et tout au long de ce premier épisode nous avons pas mal de moments entre développement de personnages et situations épiques. C’est pour cela que l’on a l’impression de voir une série qui est à la hauteur de ses ambitions, car elle délivre dans son scénario tout un tas de choses intéressantes même si ce pourrait être encore mieux.

Une adaptation du poème épique "Beowulf", contant les aventures d'un guerrier venu débarrasser le royaume du roi Hrothgar du terrible monstre Grendel.

Car le problème que j’ai eu aussi avec Beowulf (car il faut bien des problèmes), c’est que par moment j’ai eu la légère impression que la série se retenait de faire telle ou telle chose, peut-être car elle a envie de retenir le maximum pour les 12 épisodes suffisants mais je ne suis pas sûr et certain que cela soit ce qu’il y a de plus important pour autant. Notre héros, le guerrier Beowulf, déroule son histoire sous les traits d’un Kieran Bew fort sympathique. Ce n’est pas le meilleur acteur du monde mais un peu à l’instar du casting de Game of Thrones, il parvient à faire ressortir le meilleur de lui-même dans cet univers qui lui sied comme un gant. Il faut dire que l’acteur connait bien ce genre de mondes un peu moyenâgeux étant donné qu’il avait travaillé sur Da Vinci’s Demons. Il est accompagné aussi de plusieurs autres personnages comme le roi Hrothgar incarné par un William Hurt mystérieux et charismatique qui permet aussi d’apporter son empreinte sur l’univers en s’imposant comme le bon vieux leader qui ne demande qu’à laisser sa place au jeune héros. Les paysages sont pour la plupart assez soignés, même si le filtre vert de gris n’est pas toujours de rigueur. Je dirais même que ce filtre de mise en scène n’est pas la meilleure chose qui pouvait arriver à Beowulf.

Mais les paysages de Weardale se suffissent à eux-mêmes. On peut tout de même avouer que visuellement Beowulf reste ambitieuse même si à certains moments on sent que HBO n’est pas derrière non plus. ITV a clairement sorti le chéquier ici plus que Sky n’avait pu le faire pour Sinbad (cette immense déception en 13 épisodes qui n’a jamais été aussi intéressante qu’elle n’aurait probablement dû l’être). J’ai aussi un peu peur pour la suite de l’histoire. Beowulf reste une série intéressante mais disons que j’ai peur que ce ne soit pas à la hauteur des attentes. Certainement car justement les scénaristes ont déjà travaillé sur des trucs beaucoup plus nanaresques (rien que de voir Croisades ou Sinbad dans leur pedigree ne me rend pas forcément serein par rapport à la suite que j’ai envie d’attendre mais pourquoi pas). Beowulf a de quoi être un bon divertissement si elle suit les bons chemins. Elle a déroulé ici une galerie de personnages de façon assez efficace sans chercher à en faire des caisses pour autant ce qui est déjà un bon point. De plus, l’univers est suffisamment riche pour tenir 13 épisodes sans problème, en espérant juste qu’il n’y ait pas de mécanique ultra redondante au fil des épisodes et que Beowulf sache se renouveler constamment, apporter des twists et peut-être même un peu plus….

Note : 6/10. En bref, on a envie d’en voir plus.


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