Publié le 16/12/2015 par Sudouest.fr avec AFP
Leurs faibles scores ont provoqué une dégringolade de leur nombre d'élus. Une véritable saignée aux conséquences financières lourdes

Les Verts d'Emmanuel Cosse sont passés de 266 élus régionaux à 65.© AFP JACQUES DEMARTHON
Ces élections régionales vont laisser des traces pour le Parti communiste,Europe Ecologie-Les Verts et le Parti de gauche. La faiblesse de leurs scores a provoqué rien d'autre qu'une véritable saignée dans le nombre de leurs élus entraînant une chute de leurs revenus. Ainsi, le Parti communiste et EELV ont déjà lancé des souscriptions.
Un nombre d'élus en chute libre
Le nombre d'élus régionaux du Parti communiste a chuté de 100 en 2010 à 29, celui du second de 265 à 66. De son côté, le parti de gauche est passé de 15 à 7 élus et d'un ancrage dans une quinzaine de régions (ancien découpage) à une présence dans trois seulement, Rhône-Alpes-Auvergne, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées et Ile-de-France. Mais, a assuré un de ses responsables, Eric Coquerel, "ça ne met pas le parti en difficulté car nous avions accepté de ne prendre aucune tête de liste et la règle veut que ce soit la tête de liste qui emprunte pour la campagne avec la garantie de son parti". De plus, a-t-il précisé, le PG se finance pour l'essentiel grâce aux cotisations de ses 9.000 adhérents.Les Verts dans le rouge
Chez Europe-Ecologie-Les Verts, la situation est d'autant plus grave que deuxdes listes emmenées par le parti n'ont pas obtenu 5%, dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Bourgogne-Franche-Comté."Il va falloir baisser les dépenses et adapter notre niveau de vie", a expliqué le numéro 2 du parti David Cormand. Il a rappelé que le siège du parti dans le Xe arrondissement de Paris, surnommé La Chocolaterie, était en vente pour 3,5 millions d'euros. Or, le parti est endetté à hauteur d'1,5 million. Auquel il faut ajouter environ 600.000 euros de remboursement des frais de campagne, même si pour cette somme, la solidarité interrégionale doit jouer.En outre, les quelques 200 élus régionaux en moins représentent autant de recettes en moins. Traditionnellement, ces élus versaient entre 150 et 250 euros pas mois au parti qui n'en disposera plus, après avoir déjà perdu nombre d'élus aux départementales et aux municipales.Les communistes aussi
Quant au parti communiste, il y a cinq régions où sa tête de liste n'a pas atteint 5%, la Bretagne, les Pays-de-Loire, le Centre-Val-de-Loire, l'Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin et l'Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes. "Ca représente environ un million d'euros à rembourser", a assuré le trésorier du parti, Jean-Louis Le Moing, signalant néanmoins un "dispositif et des ressources financières qui permettent de faire face".Et ceci même si la baisse du nombre d'élus régionaux devrait coûter environ 3 millions par an. Beaucoup d'entre eux, exerçant une activité professionnelle parallèle, reversaient en effet en quasi totalité leur indemnité de fonction.
Il existe au PC "une grande tradition de souscription qui rapporte 6 millions d'euros par an grâce à notre ancrage populaire et militant", détaille Jean-Louis Le Loing. "Ca ne signifie pas que ce n'est pas rude mais pas au point d'entraîner tout le parti communiste dans sa chute", a-t-il commenté. http://www.sudouest.fr/2015/12/16/regionales-les-verts-le-pc-et-le-parti-de-gauche-ont-perdu-tres-gros-2219678-710.php