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Critiques Séries : The Frankenstein Chronicles. Saison 1. BILAN (UK).

Publié le 27 décembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

The Frankenstein Chronicles // Saison 1. 6 épisodes.
BILAN


Il semblerait que Frankenstein fascine plus que jamais ces derniers temps. Après le très médiocre Docteur Frankenstein (avec James McAvoy) au cinéma cette année, et avant Second Chance (qui arrive prochainement sur FOX), Frankenstein c’est maintenant une série avec Sean Bean. Si l’ensemble reste assez médiocre au fil des six épisodes, l’avantage de The Frankenstein Chronicles c’est probablement son héros. Sean Bean est charismatique et parvient à apporter aux moments les plus vides de la série un petit je ne sais quoi. De plus, la série est étrangement plutôt agréable à suivre, grâce à une atmosphère bien gérée visuellement. On revient donc au 19ème siècle, à Londres, spécialement pour suivre les sommes aventures de notre héros : l’inspecteur John Marlott. Ce dernier doit bien évidemment se battre contre ses propres démons (sinon ce ne serait pas drôle) : la mère de sa femme et de son enfant à qui il a passé, sans le vouloir, la syphilis. Tout cette histoire suggérerait presque que The Frankenstein Chronicles veut suivre le point de vue du personnage de policier de Docteur Frankenstein qui veut à tout prix arrêter le héros dans ses aventures entre la vie et la mort. Mais non, The Frankenstein Chronicles cherche avant tout à nous plonger dans le Londres le plus sombre de l’époque, sans vraiment chercher à parler de Frankenstein comme on peut l’entendre.

Du coup, on se retrouve au fond d’un monde particulièrement sombre, entre prostitution enfantine, des bouchers sans pitié et des profanateurs de sépultures. C’est sur cette dernière thématique que l’on retrouve le titre de la série même si bon, l’histoire de ce diabolique scientifique qui cherche à réanimer les morts dans le plus grand secret, n’apporte rien de neuf. Par moment, The Frankenstein Chronicles me rappelle un peu ce que BBC avait tenté de faire avec Ripper Street et l’histoire de Jack l’éventreur. Au fond, ce grand tueur en série n’était qu’un prétexte pour faire tourner une série policière ultra classique. C’est un peu ce qui se passe avec The Frankenstein Chronicles alors qu’au fil des épisodes on se rend surtout compte du fair que le but n’est pas de parler vraiment de Frankenstein mais plutôt de l’époque et de ce que les gens de cette époque pouvaient vivre. On retrouve d’ailleurs autour de toute cette histoire de éléments proches d’autres séries là aussi bien influencée comme Sherlock, Oliver Twist sans parler de Sharpe. Il y a même parfois un peu de Penny Dreadful (surtout car cette dernière met vraiment en scène Frankenstein et sa créature à sa façon). En nous donnant envie de revenir chaque semaine pour de nouvelles aventures, on peut dire que The Frankenstein Chronicles a au moins réussi son premier pari même si je ne suis pas totalement convaincu du résultat pour autant.

L’oeuvre de Mary Shelley a été tellement revisité au fil des années que je me demande si au fond The Frankenstein Chronicles avait vraiment l’envie de raconter l’histoire de Frankenstein. Le fait que le point de vue soit celui de Marlott est déjà essentiel pour comprendre que le but était probablement ailleurs. Certes, l’avantage des enquêtes est de petit à petit plonger notre héros dans des enquêtes qui lui permettent aussi de comprendre les horreurs bien plus graves qui rodent dans les rues de Londres. L’idée de faire renaître quelqu’un c’est ambitieux tout de même mais pour quelqu’un qui a tout perdu (sa femme et son enfant), c’est aussi une occasion d’appuyer sur des éléments forts en émotion. Si Docteur Frankenstein n’avait pas réussi à mettre en scène la partie policière de façon intelligente, préférant se concentrer sur le reste, je pense que The Frankenstein Chronicles est la réponse que l’on pouvait attendre en nous offrant un point de vue plus humain, plus cartésien sur quelque chose de fantastique (car oui, qu’on se le dise, The Frankenstein Chronicles n’a rien de scientifique ou du moins pas comme je pourrais l’entendre personnellement). Peut-être que ce qu’il y a de plus intéressant c’est le dernier épisode et la façon dont la série dévoile la créature et ce n’est pas forcément ce que l’on pouvait s’attendre à voir au premier abord.

Finalement, The Frankenstein Chronicles brille grâce à son casting et son visuel. Le fond manque parfois de profondeur mais l’ensemble reste très sobre et classique, brossé comme une série d’époque sans grandes prétentions. Affaire à suivre…

Note : 5.5/10. En bref, sobre et classique pour un portrait d’un Londres touché par des affaires aussi macabres qu’étranges.


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