L’expression provient de la bouche du directeur général de l’association France Terre d’asile, Pierre Henry, qui s’exprimait ce matin sur France Info. L’ensemble de cet interview est visible ici. Et en songeant à cette expression, « boutiquiers de la peur », je me disais tristement qu’ils sont de plus en plus nombreux en politique, hélas, à cautionner des idées et des actions de plus en plus attentatoires à nos libertés fondamentales, de plus en plus contraires à nos valeurs humanistes, sans que quiconque ne semble être en capacité de les arrêter. Si nombreux qu’ils pourraient construire ensemble un hyper-centre commercial dans lequel ils pourraient avantageusement regrouper l’ensemble des sièges sociaux de leurs partis. Et en cela, les terroristes ont gagné. Car compte-tenu du contexte et de la pression, à laquelle tant cèdent, on ne les trouve plus seulement à l’extrême droite, comme on pourrait le penser de prime-abord… Ainsi, cette minable mesure vallso-hollandaise de la déchéance de nationalité, d’essence xénophobe, qui provient du FN (sur laquelle s’exprime aussi, franchement, Pierre Henry…) et l’inscription dans la constitution d’un état d’urgence permanent, particulièrement significatif, en sont de pitoyables exemples qui minent ce qu’il nous restait de démocratie. A quoi servent-ils donc, sinon à instrumentaliser cette peur du terrorisme, au profit de basses considérations électoralistes ? Il est ainsi assez significatif de mon propos de voir qu’une certaine coalition nationale, voie nationaliste, PS-LR-FN, adhère à ce projet. Aussi, dire que le PS devient lui aussi un boutiquier de la peur, moi qui y avait des amis, des proches, des parents, c’est vraiment triste… Pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. Et que vive la révolte, et l’esprit de la révolution.