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Critique Ciné : Joy (2015)

Publié le 06 janvier 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Joy // De David O’Russell. Avec Jennifer Lawrence, Robert de Niro et Bradley Cooper.


L’histoire de Joy est inspirée de celle de Joy Mangano, une femme qui a inventé énormément de choses comme la Magic Mop (la serpillère magique). David O’Russell s’est inspiré de l’histoire de cette femme afin de raconter l’histoire de son personnage. Je dois avouer que j’ai trouvé le tout assez efficace alors que je m’attendais à un film ridicule et très décevant. Jennifer Lawrence habille très bien son personnage d’une prestation sans faille, ce qui permet de s’imprégner au mieux de ce que Joy cherche à raconter. Ce que le film réussi à faire c’est aller au delà de certaines conventions que le film semblait donner au départ (notamment dans la narration faite par la grand mère, je dois avoue que ce n’était pas la meilleure façon de débuter le film) puis rapidement les choses ont pris un tout autre chose et une ampleur différente. Peut-être car finalement le film parvient à raconter quelque chose d’attachant autour de la création, de l’idée mais ce qui bluffe aussi surtout là dedans, c’est l’hymne aux femmes qu’est ce film. Jennifer Lawrence démontre encore une fois qu’elle sait briller devant la caméra de David O’Russell alors que ce n’était pas gagné d’avance au départ étant donné que j’avais peur qu’elle fasse énormément de redite par rapport à Happiness Therapy ou American Bluff.

Inspiré d'une histoire vraie, JOY décrit le fascinant et émouvant parcours, sur 40 ans, d'une femme farouchement déterminée à réussir, en dépit de son excentrique et dysfonctionnelle famille, et à fonder un empire d’un milliard de dollars. Au-delà de la femme d’exception, Joy incarne le rêve américain dans cette comédie dramatique, mêlant portrait de famille, trahisons, déraison et sentiments.

Par chance, Joy a beau ressembler en termes de mise en scène, l’histoire est suffisamment originale pour nous offrir un spectacle assez agréable dans son ensemble. C’est de toute façon Jennifer Lawrence qui fait vraiment briller ce film dont la première partie reste assez longue, parfois même un peu ennuyeuse à mon goût. Puis la seconde partie du film devient plus entrainante et les personnages beaucoup plus efficaces. Jennifer Lawrence a beau être excellente sous les traits de Joy dès le début, certains personnages parasitent plus ou moins l’ensemble, comme par exemple Robert de Niro qui se retrouve avec un rôle où il cabotine en long et en large. C’est dommage, d’autant plus qu’il était vraiment capable de faire beaucoup mieux. C’est aussi bête de ne pas avoir délivré des personnages secondaires beaucoup plus forts alors que Joy en avait largement la capacité. En effet, le film met son personnage au centre mais c’est un peu trop facile. David O’Russell délivre donc ici son oeuvre la plus faible mais pas forcément une mauvaise oeuvre non plus étant donné que l’angle féministe reste intéressant et que l’ensemble sait rester suffisamment bien dosé. Notamment car la mise en scène est rythmée.

Le style de David O’Russell se reconnaît très facilement, dans sa volonté de prendre des personnages ordinaires qui font des choses un peu moins ordinaires. C’est le cas de Joy. C’est une héroïne qui a du caractère, du mordant, du répondant, mais qui a aussi des faiblesses et qui a été pendant un sacré bout de temps mise au pied du mur. Mais elle n’a jamais voulu renoncer. Au contraire, elle a toujours voulu être au coeur des histoires et c’est peut-être bien ce qu’il y a de plus important. Le portrait de femme qui nous est livré change de ce que l’on avait peut-être pour habitude de voir dans les récits de femmes qui ont été suffisamment fortes pour tenir tête aux hommes. C’est aussi un portrait intelligent d’une femme ordinaire, d’une américaine moyenne qui a simplement eu envie de croire au rêve américain. En montrant toute l’étendue de son talent, Jennifer Lawrence démontre encore une fois à quel point elle est une actrice à suivre et au talent sans faille. On n’a pas fini d’entendre parler d’elle, probablement lors des prochains Oscar où elle sera sans aucun doute nominée. Pour le remporter, il lui en aurait fallu un peu plus, peut-être dans la transmission d’émotions qui pèche un peu.

Note : 8/10. En bref, un portrait de femme qui a réussi dans un monde qui n’a jamais vraiment voulu lui laisser sa chance.


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