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Des étoiles massives prises en flagrant délit de fuite

Publié le 06 janvier 2016 par Pyxmalion @pyxmalion

Grâce aux données de Spitzer et Wise, des chercheurs ont pu identifier des dizaines d’étoiles en fuite au sein de notre galaxie. Beaucoup présentent un arc de choc visible dans l’infrarouge à leur proue.

On a tendance à l’oublier sur Terre, à l’abri de l’atmosphère mais tout est en mouvement dans l’Univers et notre galaxie. Comme toutes les étoiles de la Voie lactée, notre Soleil vogue à travers l’espace interstellaire, en rotation autour du bulbe central. Une année cosmique dure ainsi quelque 230 millions d’années. Certes, sa vitesse de croisière est assez modérée en comparaison avec certains bolides comme HE 0437-5439 (722 km/s) ou encore l’étoile à neutrons RX J0822-4300, laquelle est en train de s’évader de la galaxie où elle a explosé il y a 3 700 ans, fuyant ses débris (Puppis-A) à une vitesse relative de 5 millions de km/h.

Plusieurs étoiles en cavales ont été repérées ces dernières décennies dont plusieurs s’affichent précédées d’arc de choc (en anglais, bow shocks). On observe en effet de la matière qui s’empile devant elle, comme cela se produit à la proue d’un navire, avec des densités variables selon la vitesse et la masse de l’astre. Les premiers cas ont été identifiés par David Van Buren, du JPL, au cours des années 1980 dans la voûte céleste scannée alors dans l’infrarouge par le satellite IRAS.

L’un des plus beaux exemples connus est l’étoile 20 fois plus massive que le Soleil, Zeta Ophiuchi (photo ci-dessus) – dans la constellation d’Ophiuchus – qui se fraie un chemin à 24 km/s (87 000 km/h). Intrigués par ce qui peut causer leur précipitation, les astronomes pensent que le coup de pouce peut être donné soit par l’explosion d’une supernova dans leur voisinage, soit par les interactions gravitationnelles des étoiles au sein d’un amas où elle se trouvait.

Les arcs de choc sont à la proue d’étoiles massives en fuite. La matière comprimée luit dans l’infrarouge (ici en rouge) et a pu être identifiée dans les données de Spitzer et Wise. Sur l’image de Wise, à droite, deux étoiles en cavale sont précédées d’arcs de choc -- Crédit : Nasa, JPL-Caltech, University of Wyoming

Les arcs de choc sont à la proue d’étoiles massives en fuite. La matière comprimée luit dans l’infrarouge (ici en rouge) et a pu être identifiée dans les données de Spitzer et Wise. Sur l’image de Wise, à droite, deux étoiles en cavale sont précédées d’arcs de choc — Crédit : Nasa, JPL-Caltech, University of Wyoming


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