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Critiques Séries : Recovery Road. Saison 1. Pilot.

Publié le 07 janvier 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Recovery Road // Saison 1. Episode 1. Pilot.


L’ambition de Recovery Road, la nouvelle série de ABC Family est de parler des addictions chez les jeunes. Depuis quelques années maintenant, ABC Family (qui est devenue Freeform - un nom que j’ai toujours autant de mal à utiliser tant il ne correspond à rien que je connais de ABC Family -) a voulu raconter des histoires modernes : une adolescente enceinte à 16 ans, une famille d’accueil tenue par un couple lesbien, les enjeux d’un camp d’amaigrissement pour adolescents, et j’en passe. Recovery Road est donc la dernière trouvaille en date. Cette série ne parle pas des addictions comme de quelque chose de trop facile. Au contraire, dans une ambiance sirupeuse (mais pas problématique), Recovery Road se raconte autour d’une adolescente de 14 ans qui est connue pour faire la tête. Mais ce n’est pas que ça, Recovery Road c’est aussi un groupe de parole, et raconte des choses assez intelligentes sur un ton véritablement intéressant. Ce n’est pourtant pas un premier épisode brillant dans sa façon de parler des addictions de son héroïne étant donné que la définition même n’est pas donnée. On sait juste qu’elle est accroc à la vodka et puis on ne sait rien de plus.

Maddie est une adolescente connue pour faire la fête. Confrontée par un conseiller d'éducation, elle doit faire un choix : être expulsée du lycée ou aller en cure de désintoxication. La jeune fille décide alors de passer ses nuits avec d'autres addicts dans un centre, et ses journées avec ses camarades de classe, prétendant que rien n'a changé.

Pourtant, Recovery Road sait rapidement nous attacher à l’histoire de son héroïne. Adaptée d’un roman de Blake Nelson (à qui l’on doit déjà le roman Paranoid Park qui a donné lieu au film de Gus Van Sant) par Bert V. Royal (Easy Girl) et Karen DiConcetto (Ruby & the Rockits), Recovery Road est finalement beaucoup plus intéressante qu’elle ne semblait donner l’impression au départ. J’ai mis un peu de temps à me mettre à cette série alors qu’il y a déjà trois épisodes disponible. Je ne sais pas trop pourquoi, disons que j’avais peur des poncifs de la série d’addiction ou de Freeform. On apprend peut-être plus de choses sur les personnages à la fin de l’épisode que durant tout cet épisode, mais le résultat reste assez intéressant, notamment car le ton est le bon. Ce n’est pas une série qui cherche à agresser ses téléspectateurs afin de leur donner une leçon de morale, mais qui cherche uniquement à dire ce que cela pourrait amener à un(e) ado. En parlant de choses aussi complexes, Recovery Road parvient donc à faire quelque chose de vraiment efficace et sincèrement, je ne m’y attendais pas du tout au départ. Bien au contraire. Au travers de cet épisode, on apprend à connaître notre héroïne, sans pour autant avoir besoin d’en savoir beaucoup plus sur son problème.

Car Recovery Road gère les conséquences (notamment la scène du préservatif qui suggère qu’elle pourrait avoir couché avec quelqu’un sans s’en souvenir alors qu’elle était biturée) et c’est peut-être ce qu’il y a de plus intéressant dans ce premier épisode. En tout cas, j’espère que la suite de la saison sera du même acabit, gardant ce ton léger qui nous permet de passer un agréable moment. Cependant, comme beaucoup de séries de ABC Family auparavant, j’ai peur que Recovery Road n’arrive pas totalement à gérer les éléments sur la durée. Je pense que cette série entre parfaitement dans le registre de ces séries que des jeunes vont regarder afin de se retrouver dans tel ou tel personnage. On connaît tous quelqu’un qui a eu des problèmes addictions, pas toujours aussi poussé que pour notre héroïne mais les addictions sont tellement présentes dans ce monde. Il y a aussi des moments où dans la mise en scène, Recovery Road insère des choses un peu plus originales, proche de ces teen movie indé (Le monde de Charlie, etc.) que cela soit lorsque la série cherche à montrer les différents stades du deuil ou encore à montrer l’étalage d’alcool comme « Dieu » ou sa lumière.  

Note : 6.5/10. En bref, un premier épisode qui n’a rien d’exceptionnel au demeurant mais qui laisse une agréable impression.


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