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Critiques Séries : Shades of Blue. Saison 1. Pilot.

Publié le 08 janvier 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Shades of Blue // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Le scénariste de From Paris with Love ou encore de 3 Days to Kill est très connu des services de Luc Besson avec qui il a déjà travaillé plusieurs fois. Il a rassemblé Ray Liotta et Jennifer Lopez au sein d’une série policière tout à fait classique sans grandes originalités. Dans les grandes lignes, on retrouve donc tout un tas de poncifs et un casting qui en fait des caisses. Pourtant, tout n’est pas à jeter dans ce premier épisode et c’est peut-être ce qui va me donner envie de revenir la semaine prochaine pour de nouvelles aventures. Réalisé par Barry Levinson (Sleepers, The Bay), ce premier épisode a une empreinte visuelle assez intéressante qui change de ce que l’on a pour habitude de voir. C’est aussi ce qui fait plus ou moins l’originalité de Shades of Blue et ce même si ce pourrait être encore plus marqué. L’idée générale est assez bonne dans son ensemble, mais ce n’est pas forcément ce qu’il y a de plus important non plus, dans le sens où le déroulement de ce premier épisode n’est pas ce qu’il y a de plus brillant. Harlem Santos, notre héroïne, incarnée par Jennifer Lopez, n’est pas un mauvais personnage, juste que les stéréotypes s’enchaînent car il n’y a rien de mieux à offrir aux téléspectateurs.

Détective et mère célibataire, Harlee Santos, qui travaille au sein d’un groupe de policiers véreux, est prête à tout pour offrir une belle vie à sa fille, même à accepter des pots de vin. Mais quand elle est arrêtée par le FBI et forcée de fournir des renseignements sur ses "frères", la détective va devoir trouver la frontière entre amour, loyauté, honneur et trahison.

Au travers de toutes ses idées, Shades of Blue démontre donc qu’elle a envie de raconter quelque chose et pas seulement en cas de la semaine. Il y a aussi une trame de fond avec de la corruption, des histoires de ripoux, etc. Les clichés servent étrangement bien le récit ici, dans le sens où étant donné que tout le monde en fait des caisses, Shades of Blue devient une sorte de divertissement de seconde zone, un peu proche de ce que l’on a déjà pu voir avec des Direct to DVD policiers de ce genre là. Là, cela va s’étirer sur 13 épisodes donc il y a de grandes chances que cela devienne très ennuyeux prochainement mais ce premier épisode a au moins le mérite d’être rythmé et de ce fait de nous faire passer un agréable moment. Je dois avouer que ce n’était vraiment pas gagné d’avance. Mais bon, de toute façon Shades of Blue n’a pas du tout les mêmes folies qu’une The Shield. Cette dernière s’était quand même permis de tuer un personnage sensé presque être important dès le premier épisode, ce qui était un vrai coup de fouet à l’époque. J’aurais apprécié que Shades of Blue aille aussi fort avec son premier épisode mais ce n’est pas le cas.

Il y a donc des grosses ficelles qui se voient à des kilomètres, des personnages qui ne sont pas très subtiles dans leurs démarches mais je reste persuadé que Shades of Blue a énormément de potentiel si jamais les scénaristes s’en donne les moyens. Il faudrait que Adi Hasak donne peut-être à sa série un peu plus d’humour Besson-esque histoire de se bidonner un peu. Je crois que l’on a besoin de divertissement même si le côté polar noir, très noir, de Shades of Blue pourrait aussi être une bonne chose sur la longueur. Dans le reste du casting, on retrouve Drea de Matteo et Warren Kole, en somme côté casting rien n’est vraiment raté, c’est juste que le scénario et les dialogues sont beaucoup trop pauvres pour les faire briller réellement et c’est là le problème. Adi Hasak n’est probablement pas celui qui a dialogué From Paris with Love par exemple étant donné que les dialogues ressemblaient plus au style de Luc Besson. Je me demande s’il ne devrait pas s’inspirer un peu plus de cet arrière goût de fun qui nous permet généralement de passer un agréable moment. Shades of Blue est donc parfois un peu décevante mais je reste curieux de voir la suite.

Note : 4.5/10. En bref, malgré la masse de clichés et de poncifs du genre, ce n’est pas non plus une tare. Je resterais volontiers pour la suite.


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