The Magicians // Saison 1. Episode 1. Pilot.
La nouvelle série de Syfy nous donne parfois un peu l’impression de plonger dans une sorte de Harry Potter nouvelle génération. Ce n’est pas totalement ça mais la série, adaptée d’un roman de Lev Grossman parvient à nous plonger dans un univers suffisamment curieux pour nous donner envie de revenir. Syfy démontre encore une fois que ces derniers temps elle mise sur les bons chevaux. John McNamara (Aquarius, Fastlane) et Sera Gamble (Supernatural, Aquarius) connaissent plutôt bien les univers fantastiques et parviennent ici à trouver un ton juste qui change un peu de ce que l’on avait pour habitude de voir même si cela se rapproche de Harry Potter et d’autres séries de Syfy (Warehouse 13 notamment). Tout au long de ce premier épisode, on est plongé dans une ambiance assez agréable dans son ensemble, sans pour autant sortir de certains carcans du genre. Ce que j’ai trouvé efficace, c’est avant tout l’émerveillement que The Magicians cherche à développer. Si j’ai pris pour exemple Harry Potter afin de parler de The Magicians, ce n’est pas non plus la même chose pour autant. En effet, la série a réussi à créer un univers assez identifiable même si au fond, cela reste assez classique. Disons que le roman de Lev Grossman aurait pu être adapté de façon un peu plus originale.
A peine âgés de 20 ans, des étudiants en magie découvrent que le monde fantastique dont on leur parle depuis leur enfance est bien trop réel et dangereux pour l'humanité.
Cette histoire d’académie top secrète pour des prestidigitateurs en devenir, c’est parfait pour entrer dans l’ordre de ces séries et films actuels. The Magicians tentera donc probablement de toucher un public plus jeune que beaucoup de séries de SF que la chaîne a proposé ces dernières années. Le mal introduit dans ce premier épisode reste assez intéressant pour rendre le téléspectateur curieux à l’idée d’en découvrir un peu plus. On suit alors ici le destin de Quentin, un jeune homme passionné de magie qui va passer le concours pour entrer à la Brakebills College for Magical Pedagogy. Tout cela dans le but de devenir un prestidigitateur bien évidemment. Quoi qu’il en soit, Quentin est un point de vue classique : le jeune qui a du talent inné, qui va donc devenir une sorte de héros et comme Harry dans Harry Potter venir à bout des maux de cette faculté secrète. Mais ce qui rend le tout encore plus intéressant c’est le fait qu’il est le seul à être pris dans l’académie alors que sa meilleure amie, Julia, se retrouve sur la touche. Dommage que la relation entre les deux personnages tire un peu sur certaines ficelles déjà vu ailleurs (et en bien mieux). Cela a un côté très adolescent qui m’a légèrement déplu.
Heureusement pour nous, The Magicians reprend de plus belle une fois à l’académie. On commence alors à prendre la température de l’univers alors que le rythme se trouve être assez bon tout au long du premier épisode pour que l’on n’ait jamais le temps de s’ennuyer. The Magicians a donc une idée derrière la tête, une trame assez classique et des personnages charismatiques. De plus, l’univers est suffisamment attrayant pour donner envie de revenir donner une chance à la série. Du coup, Mike Cahill (Another Earth), derrière la mise en scène de ce premier épisode avait un travail assez important à faire : celui de nous donner l’impression que la série a un univers visuel bien à elle (et pour le coup, cela fonctionne d’ailleurs très bien de ce point de vue là). Il y a énormément de choses à faire dans un épisode qui ne perd pas trop de temps sur certains éléments narratifs qui auraient pu tirer le tout vers le bas. Bon, ce n’est pas la série de l’année, mais c’est une agréable tentative qui mérite d’être vue sur la longueur afin de cerner si finalement The Magicians peut devenir quelque chose de plus mystérieux par la suite ou bien si elle va garder certains de ses éléments narratifs légèrement clichés sur les bords.
Note : 5/10. En bref, je suis curieux de voir la suite.