Chicago P.D. // Saison 3. Episode 7. A Dead Kid, A Notebook, and a Lot of Maybes.
Généralement, c’est plutôt SVU qui traite de ce genre d’histoires. Mais étrangement, même si c’est plus à SVU de parler de crimes sexuels, je trouve que le résultat est ici très bien géré. Peut-être aussi car Chicago P.D. apporte avec soin sa propre patte à l’histoire. Notamment quand ce jeune garçon se retrouve le visage en sang. Je dois avouer que je ne m’attendais pas nécessairement à un tel épisode, d’autant plus qu’il fonctionne de façon très intelligente avec de bons twists et de bonnes révélations. Petit à petit, Chicago P.D. fait monter la pression afin de faire craquer ce jeune garçon et ainsi nous délivrer un flot d’émotions assez unique en son genre. Je m’attendais presque à ce que cet épisode soit celui d’une fusillade dans un lycée (et cela aurait pu très bien coller avec quelque chose que Chicago P.D. sait faire là aussi) mais non, cet épisode fait plus ou moins quelque chose de totalement différent et c’est assez bienvenu là aussi. Du coup, au début de l’épisode on a l’impression de voir un certain type d’épisode et puis le reste de l’épisode, nous enquêtons sur un pédophile. C’est tout de même très différent mais cette variété des choses traitées dans cet épisode est sans aucun doute salutaire à celui-ci.
Car si Chicago P.D. se rapproche plus de SVU avec cet épisode, c’est aussi une occasion de lier les personnages autrement et de faire des choses différentes. J’ai bien aimé Halstead dans cet épisode alors que la série parvient à passer du temps avec lui et à me faire évoluer au sein d’une intrigue qui lui allait plut^pot bien. En effet, il sert ici de mentor à Ethan et tente de l’aider à passer ce sale quart d’heure. Car l’histoire que Ethan a à nous raconter n’est pas si facile que ça à partager. Quoi qu’il en soit, Halstead est très touché et me rappelle parfois un peu ce qu’Olivia Benson peut être dans ce genre d’épisodes où des adolescents sont sexuellement abusés. C’est le parfait personnage pour apporter une sorte de nuance et démontrer aussi qu’il n’y a pas que Voight qui est capable de perdre les pédales face à des suspects. Halstead a prévu : « Do me a favor and don’t leave me alone with the swim coach ». Je pense qu’il a raison, il ne fallait pas le laisser seul. Lindsay a même besoin de se mettre en travers afin que Voight fasse l’interrogatoire et pas lui car cela aurait été très mal venu de tabasser le coach. Du côté de Colin, je savais qu’il ne s’était probablement pas suicidé mais la façon dont tout cela s’est dégoupillé à un moment était surprenant. Le coach de natation est vraiment quelqu’un de complètement cinglé mais je ne pense pas qu’il ait voulu la mort de ce jeune garçon.
Enfin, c’est son histoire. D’un autre côté, Olinsky raconte à sa femme le bout de son histoire. J’en avais un peu ras le bol de ce truc qui était en train de s’éterniser. Ca ne s’est pas passé comme prévu et c’est bien dommage. Je suis cependant content qu’il n’ait pas eu envie de lui mentir, cela aurait étiré cette intrigue un peu plus en longueur et je crois que cela m’aurait été insupportable. Déjà que cette intrigue n’était pas trop passionnante alors bon… L’histoire de Ruzek est à côté un peu différente mais pas forcément passionnante non plus. Je crois que Chicago P.D. a peut-être un peu de mal à donner de l’intérêt à tous ses personnages. Il y a eu Voight au début de la saison, Burgess sur la seconde partie de la saison 2, Lindsay aussi, mais certains personnages sont là sans avoir véritablement de rôle important à jouer dans une bonne intrigue. C’est ce dont souffre aussi Chicago Fire par moment mais bon, avec un tel casting, difficile de trop en vouloir aux scénaristes. Ce n’est pas toujours facile de gérer tout le monde et cela peut donc se comprendre. Je reste tout de même septique quant à l’évolution future de la saison, j’ai besoin d’un peu plus de mordant, notamment autour de l’histoire de Voight et il est peut-être temps aussi pour Lindsay d’aller un peu plus de l’avant.
Note : 6.5/10. En bref, un très bon cas de la semaine ne cache pas toujours la forêt de problèmes que la série rencontre avec certains de ses personnages.