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Critiques Séries : Billions. Saison 1. Pilot.

Publié le 10 janvier 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Billions // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Billions c’est une façon de nous plonger dans le milieu de la finance à New York de par le point de vue de Chuck Rhoades, procureur fédéral qui doit affronter une partie des plus grands gestionnaires de fonds d’investissement des Etats-Unis et puis Bobby « Axe » Axelrod. C’est donc une bataille entre deux figures imposantes du pouvoir à New York et la façon dont l’histoire de ces deux personnages nous est contée est assez sympathique. Créée par Brian Koppelman (Le maître du jeu), David Levien (Le maître du jeu) et Andrew Ross Sorkin (à la base du livre qui a donné le téléfilm Too Big to Fail sur la crise des subprimes), Billions connaît bien son sujet et surtout son style. C’est un mélange assez savoureux entre une galerie de personnages et une histoire passionnante. J’ai toujours adoré les films se déroulant dans le monde de la finance (The Big Short est le dernier en date). C’est un monde fascinant aussi par rapport au fait qu’il a énormément de choses à raconter sur la finance mais aussi car c’est un monde très peu traité en fiction (et pourtant, un univers qui en a des choses à dire). Je trouve aussi que la série a énormément d’idées et qu’elles fonctionnent toutes de façon assez intelligente.

Dans le monde de la finance, un procureur fédéral de New York affronte certains des plus riches gestionnaires de fonds d'investissement des Etats-Unis...

Notamment dans l’introduction de Chuck. Ce personnage se retrouve attaché, allongé sur le sol, une dominatrice lui marchant dessus avec ses talons, lui brûlant le torse avec sa cigarette pour finir par lui pisser dessus pour panser sa plaie. C’est terrible et pourtant, cette scène nous plonge directement dans une ambiance. Pas forcément celle de la finance, mais celle d’un homme seul, qui a besoin de compagnie. D’un homme qui a un mal être qui doit être exulté par ce genre de procédés. C’est ce qui fait l’intérêt de Billions aussi, de parler de ces personnages au coeur du système et qui psychologiquement ne sont pas forcément les plus forts du monde non plus. Aidée par une mise en scène soignée, Billions démontre que Showtime aime les séries de qualité sur tous les plans. Billions est alors aidée par la photographie de Jake Polonsky (Nick Cutter, Cucumber, MI:5) qui donne à Billions un point de vue, un ton visuel. C’est une série qui par ailleurs est très nuancée sur le monde de la finance, nous montrant le point de vue de plusieurs personnages différents. On semble vouloir nous dire que finalement les gentils ne sont pas forcément des gens biens (ici Chuck) et les méchants ne sont pas forcément que des vilains.

C’est cette nuance là qui apporte à Billions toute son originalité et peut-être même tout son intérêt. Car les personnages sont ainsi beaucoup plus complexes et tout n’est pas caricaturé. Si apparemment Andrew Ross Sorkin aurait des liens avec de grandes fortunes et aurait donc un regard un peu biaisé, je suis persuadé que son point de vue est beaucoup plus libre que cela ne pourrait sous entendre. En effet, il connaît le monde de la finance pour avoir été un chroniqueur pour le New York Times et reçu des récompenses pour ses reportages économiques et financiers. Cela se ressent tout au long de ce premier épisode de Billions que les scénaristes savent très bien de quoi ils parlent. J’ai hâte de voir ce que la suite de la saison nous réserve car pour le moment, je suis très curieux de le découvrir. Il y a un vrai sens du scénario et même un peu plus encore. Je ne m’attendais pas nécessairement à ce que Billions prenne cette place là ou qu’en tout cas elle devienne l’un de mes coup de coeur de ce début d’année mais si cela se confirme au fil des épisodes, elle pourrait bien fait partie des séries à suivre en 2016…

Note : 9/10. En bref, un premier épisode fascinant par sa plongée nuancée et intelligente dans l’univers de la finance.


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