Le jeudi 14 janvier 2016, les députés seront amenés à examiner et voter la proposition de loi n°3280 qui pourra obliger l'Etat et les collectivités à introduire 40% d'alimentation durable et locale (dont 20% de bio) dans la restauration collective publique (cantines scolaires, hôpitaux, maisons de retraite,...).
Pour soutenir cette proposition de loi qui fixe un objectif contraignant clair et chiffré pour privilégier les produits bio, locaux et de saison dans les cantines publiques, l'association Agir pour l'Environnement a lancé une pétition nationale dans le cadre de sa campagne " Manger bio et local dans les cantines, c'est possible ".
"8 ans après le Grenelle de l'Environnement et les promesses des gouvernements successifs, la part de terre agricole dédiée à la bio ne dépasse pas 4% et la part de la bio en restauration collective ne représente aujourd'hui que 2,7% des achats alimentaires. Pourtant, les Français n'ont jamais été aussi demandeurs de bio : selon les derniers chiffres de l'Agence bio, 6 français sur 10 en consomment régulièrement et 87% des parents voudraient que leurs enfants se voient proposer de la bio à l'école" explique l'association qui invite tous les Français à se mobiliser.
Agir pour l'Environnement précise : "Les enjeux environnementaux, économiques et sociaux sont considérables dans un secteur qui représente 3 milliards de repas par an, soit 7 milliards d'euros d'achats alimentaires annuels.(...) En stimulant les circuits courts et une agriculture respectueuse de l'environnement, cette proposition de loi créera une dynamique locale favorable à l'emploi, au climat et la santé. En effet, privilégier les circuits courts c'est passer aux actes en limitant les émissions causées par les transports d'alimentation longue distance à travers la France et l'Europe. Alors que le chômage ne cesse de progresser en France, privilégier la production locale c'est maintenir et créer des emplois en secteur rural. Privilégier une alimentation durable dans la restauration collective c'est permettre au plus grand nombre d'accéder à une alimentation saine et de qualité notamment pour les personnes les plus vulnérables que sont les enfants, les personnes âgées et les malades."
Selon un sondage IFOP effectué en janvier 2016, 76% des Français se déclarent plutôt ou tout à fait favorables au vote de la loi imposant l'introduction d'aliments bio, locaux et de saison dans la restauration collective publique. La pétition, qui cible l'ensemble des députés, compte déjà plus de 50 000 signataires.
Pour signer la pétition, rendez-vous sur le site cantinebio.agirpourlenvironnement.org.
Mathilde Emery