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Maladie et connerie

Publié le 11 juin 2008 par Dunia

Bipolarité: comme l’alcool

Pourquoi ai-je eu les vacances tristes? A cause du compagnon de ma mère, de ma mère et… j’en passe. Si j’en ai le courage je relaterais les détails. Sinon je me contenterais d’écrire des textes à tendance littéraire ou j’écris, sans les nommer, sur les fantômes qui m’angoissent.

Le compagnon de ma mère, comme certaines des personnes que j’aime et apprécie, est bipolaire. Avec lui je découvre une donne nouvelle concernant cette maladie. La bipolarité c’est comme l’alcool. Je  m’explique. Certaines personnes ont l’alcool joyeux, d’autres l’alcool triste et quelques unes l’alcool mauvais. Pour avoir longtemps fréquenté des personnes hautement alcoolisées, j’en ai déduit que l’alcool potentialise ce que nous avons en nous. Si nous sommes des personnes joyeuses qui réfrénons nos joies pour ne pas nous “distinguer” d’autrui, l’alcool en nous désiénibant nous rendra plus gaies. Casse-pieds pour l’entourage peut-être, mais joyeuses pour nous-mêmes. Si nous sommes d’un naturel triste, il nous attristera davantage. Si nous avons un potentiel pour la violence et la méchanceté, l’alcool, en nous enlevant la peur de la réprimande, nous poussera à commettre des actes violents que nous n’aurions peut-être pas commis en restant sobres.

Du haut de  mon ignorance en psychiatrie, mais après de longues années passées à côtoyer et observer des personnes atteintes psychiquement -j’en fais partie- je crois pouvoir quasiment affirmer, que certains malades psychiques, notamment bipolaires, ne sont pas uniquement régis par la maladie elle-même, mais également par l’éducation qu’ils ont reçue, par leur culture, ainsi que par ce qu’ils sont profondément.

Le mec de ma mère est un sale con! La bipolarité le rend encore plus con! Le mec de ma mère est un  jaloux posséssif. La maladie le rend encore plus jaloux et plus possessif! Le pire de l’histoire, ce qui me sort de mes gongs, c’est que ma mère, qui depuis toujours se soumet aux quatre volontés de ses conjoints -trois jusqu’à présent- au lieu de poser des limites à ce grand malade qui en a grandement besoin -les personnes ayant passé en psychiatrie savent à quel point on limite la liberté d’un malade pour son propre bien et celui d’autrui- le suit dans n’importe lequel de ses délires. Or, comme monsieur a décrété que j’étais une indésirable, je n’ai pas pu rendre visite à ma mère chez elle, y compris durant l’absence de son concubin. Lorsqu’il a enfin daigné revenir chez ma mère afin qu’elle lui lave et repasse les trois chemises qu’il enfile par jour -je précise qu’il vit CHEZ MA MÈRE dans un appartement qu’elle avait acheté conjointement avec son défunt mari- ma génitrice passais me voir chez ma tante, entre deux portes, lors de la promenade de son chien. Ainsi, depuis le retour de ce monsieur -ce grand maniaque qui a aussi le TOC de la propreté et du lavage devait être en manque de chemises et de chaussettes propres- qui, irrité par ma venue,  avait joué les grandes disparues durant six jours genre puisque ta fille se ramène, je me casse,  je ne te dis pas ou je suis et je t’emmerde, j’ai tenu deux jours. Ensuite, exaspérée par le sadisme de l’un, et chagrinée par le masochisme de l’autre, j’ai quitté le village de montagne ou vit ma mère pour rejoindre  mon père au bord de la méditerranée.

Pas la peine de vous extasier sur la chance que j’ai d’avoir un père aussi accueillant, parce que j’ai eu droit à un autre lot de couleuvres. Mais ça… je n’ai même pas envie d’en parler. Pas maintenant en tout cas!

Drapeau jaune


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