The Wave // De Roar Uthaug. Avec Kristoffer Joner, Thomas Bo Larsen et Ane Dahl Torp.
Les histoires de films catastrophes, on en a déjà vu des centaines depuis des années et pourtant, The Wave s’avère être suffisamment efficace pour que l’on n’ait pas trop ce sentiment de répétition. Pourtant, nous avons plus ou moins tous les classiques du film catastrophe réuni dans un seul film mais les décors du fjord norvégien font plus ou moins tout l’intérêt de cette histoire. On a l’impression par moment que l’idée qui se cache derrière ce film est beaucoup trop ambitieuse pour un lieu aussi petit mais rapidement, on est plongé dans une ambiance, celle d’une station balnéaire où de nombreuses personnes aiment passer du temps pour se détendre et oublier les tracas du quotidien. Jusqu’à ce que quelque chose de terrible arrive bien évidemment. Je ne m’attendais pas forcément à ce que cela soit développé sous cette forme là mais j’ai bien aimé l’introduction des personnages qui ne se fait pas nécessairement avec tous les poncifs du genre même si le géologue héros malgré lui reste un cliché à lui tout seul qui n’est pas sans rappeler un peu John Cusack dans 2012 : père de famille esseulé qui doit protéger sa famille.
Bien qu’attendu, personne ne semble prêt à Akneset quand le fjord norvégien Geiranger s’affaisse et créé un tsunami de 85 mètres. Un géologue, qui avait prédit que cela arriverait, est l’un de ceux qui va devoir se battre pour sauver sa peau et celle de ceux qu’il aime.
Par ailleurs, Roar Uthaug c’est aussi le réalisateur de l’excellent Cold Prey (avec un petit clin d’oeil sympathique dans The Wave) et c’est à lui qu’est revenu le droit de réaliser le prochain volet des aventures de Lara Croft (sans Angelina Jolie… je suppose). Ecrit par Harald Roselow-Eeg (L’épreuve, Occupied) et John Kare Raake (Le secret du Ragnarok), The Wave est donc entre les mains de gens assez expérimentés pour ne pas rater une idée qui peut rapidement se transformer en téléfilm Syfy. Je savais bien que je n’allais pas voir un film qui pourrait révolutionner le genre et pourtant, c’est un film qui n’a rien à envoyé à tout un tas de films à gros budget. On se retrouve même avec des effets visuels digne des grosses productions américaines. La grande vague, celle que l’on attend tous, est un moment impressionnant du film qui s’avère même être beaucoup plus joli que la plupart des effets visuels de 2012 par exemple (le film de Roland Emmerich). Par ailleurs, The Wave ne veut pas en faire des caisses. Il y a cette vague certes mais elle n’est pas montrée sous toutes les coutures car ce qu’il y a de plus important ce sont les personnages, les dialogues et l’histoire de façon globale.
The Wave c’est donc un peu la critique des instruments modernes de mesure qui peuvent rapidement devenir défaillants et l’incrédulité de l’Homme quand il est possible qu’un évènement qui ne s’est pas produit depuis des dizaines d’années puisse se reproduire car les instruments seraient infaillibles. Par ailleurs, The Wave pense aussi à l’intensité de chaque moments en prenant le spectateur aux tripes à de nombreuses reprises. Je me suis donc surpris à être complètement accroché par les décors, l’histoire et les personnages alors que je m’attendais à voir un film catastrophe un peu plus classique que ça. Je pense que la bonne idée finalement est peut-être d’avoir mis tout le budget dans la scène de la vague, qui ne dure pas trop longtemps, afin de nous éviter des images de synthèse ridicules. Du coup, le film préfère se concentrer sur le reste et je dois avouer que c’est un choix particulièrement judicieux. On n’a donc pas des dizaines de plans de la vague ici et là pour tenter de faire monter la pression. La pression monte toute seule sans problème grâce à d’autres éléments comme les émotions des personnages.
Note : 7/10. En bref, un petit film catastrophe qui ne paye pas de mine et qui pourtant s’avère assez réussi.
Date de sortie : Directement en DVD