Shadowhunters : The Mortal Instruments // Saison 1. Episodes 1 et 2. The Mortal Cup (Pilot) / The Decent Into Hell is Easy.
La saga de romans de Cassandra Clare a déjà connu une adaptation cinématographique sauf que le film n’a pas forcément très bien fonctionné et la qualité n’était pas au rendez-vous. Je n’ai jamais lu les livres de The Mortal Instruments, mais je dois avouer qu’après avoir vu le film il y a quelques années j’étais curieux de lire un peu de l’oeuvre de Cassandra Clare. Mais finalement je ne me suis jamais plongé dans l’univers et Freeform a annoncé la mise en chantier d’une série adaptée de ce même univers. C’est Ed Decter, à qui l’on doit le scénario du film Lizzie McGuire ou encore de Mary à tout Prix, qui s’est collé derrière cette adaptation. Autant dire qu’avec un tel nom, difficile de se dire que l’on va voir la série de l’année mais Ed Decter avait le droit au bénéfique du doute, d’autant plus que Shadowhunters est produite par McG (qui a également réalisé les deux premiers épisodes de cette saison). J’ai appris par ailleurs après coup que tout est différent du livre dans Shadowhunters. Autant dire qu’au fond, la série n’est donc pas totalement une adaptation des livres, juste une façon de nous dire que l’on s’est fait bien avoir comme des bleus et puis c’est tout.
Adaptation en série des romans de Cassandra Clare, centrés sur la guerre invisible entres des forces démoniaques et la société secrète des Chasseurs d'Ombres dans le New York d'aujourd'hui.
Mais ils ont gardé la trame principale de l’histoire, ce qui reste au fond le plus important, mais en prenant tout un tas de chemins sinueux à côté, c’est logique que cela ne soit pas très réussi. Car je n’ai pas trop apprécié ces deux premiers épisodes. Il y a une volonté de bien faire, mais la série n’est pas prise du bon point de vue ou du bon côté. Freeform n’a pas vraiment poussé mémé dans les orties et s’est donc contenté d’effets spéciaux un peu cracra, de décors qui manquent cruellement de punch, une réalisation assez classique sans surprises (on est loin de ce que d’autres franchises ont pu délivrer comme récemment The Shannara Chronicles qui, sans être brillante, a su surprendre avec ses effets spéciaux, ses décors et sa mise en scène) sans compter sur le casting qui n’est pas franchement très accrocheur. Le plus gros problème de l’univers de The Mortal Instrument vient probablement du fait que l’univers de cette saga est tellement complexe qu’il faut énormément de temps avant d’arriver à tout expliquer aux téléspectateurs et que ces derniers puissent enfin cerner tout ce qu’il fallait en attendre. Alors que la série tente de tout balayer dans le premier épisode, c’est une erreur.
Une grosse erreur car finalement on ne peut pas trop s’imprégner de l’univers et l’on a l’impression que Shadowhunters est aussi coincée. Le fait que l’épisode utilise autant de retours dans le temps afin d’expliquer tout un tas de choses c’est terrible. L’histoire suit Clary Fray, une jeune femme de 18 ans incarnée par Katherine McNamara. Celle que l’on a déjà vu dans le très mauvais Le Labyrinthe : La terre brûlée, ne brille pas plus ici. Bien au contraire. La pauvre doit tenir la série sur ses épaules, ce qui n’est pas facile. Du coup, avec des personnages un peu trop mal écrits, on se retrouve avec une série qui a du potentiel mais qui ne montre jamais ce potentiel. C’est sacrément dommage d’autant plus que j’aurais largement apprécié qu’après un film raté, les scénaristes puissent produire quelque chose de légèrement différent. On retrouve à côté de ça une série d’acteurs et d’actrices pas vraiment bons non plus. On se souvient peut-être de Dominic Sherwood dans le clip de Taylor Swift « Style » démontrant qu’il est meilleur quand il s’agit de jouer dans des clips que dans des séries ou encore Harry Shum Jr de Glee. Tout le monde ne se souvient pas de lui mais peu importe, il reste tout aussi mauvais…
Note : 3/10. En bref, encore un raté qui prouve une fois de plus que les adaptations n’ont pas toujours bon nez.