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La confiserie

Publié le 11 juin 2008 par Brigitte Contois
Rien n’y fait, pas la peine de lutter, on tombe dedans quand on est petit et on ne fait rien pour s’en sortir, même devant le bruit de la détartreuse. Oui, je parle de l’embourgeoisement. Quoi, vous croyiez à une autre douceur ? Un autre confort ? Non, simplement, le piège qui se referme sur nous par pure gourmandise. On souhaite le meilleur pour nous, trouver une nana aux lèvres tagada qui adore les sucettes à l’anis ou un malabar plein de mistral gagnant sans caramel mou à la place de la cervelle, bref la moitié idéale avec qui on fait toutes les bétises du monde et qui nous promet le double effet kiss cool, dégoter le meilleur job sans que ce soit dans la baraque de Joe la Frite et avoir la super maison au décor guimauve. Malheureusement une fois que la belle aux chupa chups annonce la surprise du Kinder, la vie est loin des blagues carambar et on oublie le slogan d’haribo qui rend les enfants et les adultes heureux. On égrène les cérémonies aux dragées puis l’horloge fait  tic-tac. Alors commence la douce vie de  bonbonne et de la bonbonnière. En voyant les tours de tailles s’arrondir, on comprend pourquoi ces objets ont toujours été ronds. On s’habitue à avoir le gentil nom de nounours car finalement on a tout fait pour en arriver là. Pour éviter d’avoir l’humeur d’un crocodile, on se met au golf. On croyait à l’époque des pralines que c’était pour les retraités mais comme il est bon de taper la balle pour avoir la promotion et être le chouchou du boss, on s’y met. Puis les dragibus grandissent , les portes claquent et font écho aux trous du porte-monnaie. On ne peut pas jeter notre cachou qui nous donne la jaunisse et qui nous colle aux basques comme un vieux chewing, la note serait trop salée, on aurait du faire un contrat au lieu d’acheter tant de dragées. On commence à rêver d’une vie sous les cocos boers, déguster une pomme d’amour dans les bras d’une belle aux yeux chocolat et redonner du peps coca-cola à notre vie de nougat. Seulement on est plus un malabar, on ressemble à un gros chamallow, seul le portefeuille plein de billets mentos pourrait nous faire monter la quote mais le pire est que notre carambar est loin d’être un sucre d’orge sans les bonbons bleus. Alors, on garde nos rêves et on tape les balles en se disant que finalement c’est ce qu’on a toujours voulu et qu’on aurait du se méfier des lèvres tagada autrefois. Si on avait su..peut-être qu’on serait moins vieux.

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