Dictature du nombre de vues
YouTube n'est pas un média si neutre que ça. La forme agit sur le fond. L'algorithme du site incite au clickbait et par incidence à avoir des titres et des formules qui entrent dans le moule afin d'être correctement référencé et partagé. Le viral, pour être efficient , doit se plier à un formatage passant par des mots clés, des rythmes de montage, des ellipses et métaphores convenues, un langage ultra codé. Ce podcast-ci, par exemple n'atteindra jamais un nombre de vues conséquent : trop long, trop élitiste, trop sérieux et ne vendant rien.
La principale source de revenus d'un YouTuber ne vient pas de la plate-forme elle-même mais des placements produits mis en scène (blogueuses mode, blogueurs jeux-vidéo). Un truc bien pernicieux que manipulent bien Cyprien ou Squeezie par exemple. Leur chaîne YouTube est un magasin 2.0 avec des placements implicites aux consonances quasi subliminales portés par l'identification la connivence avec le spectateur.
Ce modèle économique est-il le seul ?