Alors que le vent du nord souffle plus froid que jamais, que la mer est rarement apaisée, je m'aperçois que quel que soit le temps je reste toujours aussi fascinée face à elle.
Bien sûr elle est loin des palmiers, ses galets sont insupportables pieds nus (mais jamais brûlants certes), dangereuse quand la tempête gronde, rarement à une température que mon corps supporte... mais qu'elle est belle !
Et si demain je perds mon emploi? et si je n'en retrouve pas dans cette ville touchée de plein fouet par le chômage? Serions-nous prêts à tout quitter? Bâtir ailleurs? Ce n'est aujourd'hui pas un vrai questionnement, mais je ne peux pas m'empêcher d'envisager cette possibilité.
Au-delà de la famille, des amis qu'il faudrait quitter, il y a aussi Elle, Ma Mer, qui fait entièrement partie de nous, que l'on porte dans le regard, qui est inscrite dans chaque parcelle de notre peau, et dont nous respirons les embruns chaque fois que nous le pouvons.
Finalement, je ne sais pas si je saurais/pourrais vivre sans être une "Blonde du bord de mer", cela fait tellement partie de moi, de nous, c'est tellement inhérent à ce que nous sommes, à notre rythme et nos habitudes de vie...
(Rassure-toi, Maman, je ne pourrais pas vivre non plus sans toi ma mèrE !)