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Critiques Séries : Anomalia. Saison 1. Pilote (Suisse).

Publié le 19 janvier 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Anomalia // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Les suisses sont aussi capables de produire des séries. C’est ce que vient tenter de nous prouver Anomalia, une série médicale avec un twist fantastique. Ce n’est pas rare de voir ce genre d’idées fleurir et récemment encore nous avions notamment eu Proof. Pilar Anguita-Mackay (La mémoire des autres, Jeux d’été) tente avec Anomalia de nous plonger dans un univers atypique sur fond de mystères (la notion de guérison) et d’éléments mystifiés (on parle d’une légende de sorcière qui serait tombée dans un puit et qui serait asséché depuis). Bien entendu, Anomalia parle surtout d’un sujet fascinant que la science cherche encore à élucider. Car il est vrai que l’idée de la guérison existe apparemment au fond de nous pour certains théoriciens. Je ne suis pas là pour parler de théories scientifiques (fumeuses) mais bien pour vous parler d’une série comme Anomalia qui a su proposer au moins une idée originale dans un micmac parfois un peu long et surtout très léger par rapport au désir qu’elle peut bien créer. L’héroïne, Valérie, est incarnée par Natacha Régnier (vu dans 38 témoins, Falco, Jaune Iris) qui s’avère être une assez bonne actrice mais qui ne parvient pas à démontrer toute l’étendue de son talent ici.

Récemment séparée, la neurochirurgienne Valérie Rossier revient s'installer dans sa région natale en Gruyère avec son fils Lucas. Alors qu'elle prend ses nouvelles fonctions auprès du célèbre Professeur Wassermann surviennent d'étranges événements qui lui font peu à peu découvrir ses pouvoirs de guérisseuse, à son grand désarroi. Réparer une erreur du passé peut-il influencer le présent? Des personnages tourmentés, des univers contrastés, envoûtants et parfois angoissants… Une série fantastique à la croisée des sciences et des croyances.

Il y a donc une part de mystère bien gardé que Anomalia parvient à dérouler petit à petit. C’est un chemin assez sinueux qui fonctionne parfois très bien. Notamment par la façon dont les scènes se superposent ou encore les questions que le jeune fils de Valérie peut se poser. C’est lui notre guide dans cette aventure car c’est celui qui ose poser des questions, qui nous révèle cette histoire de légende, etc. Les autres ne sont là que pour permettre à Anomalia de garder les pieds sur terre, notamment d’un point de vue médical. Cette série aurait très bien pu nous plonger dans un hôpital de luxe avec toute la dernière technologie. Ce n’est pas forcément ce qu’ils font, ce qui est assez dommage à mon humble avis, d’autant plus qu’ils auraient très bien pu faire beaucoup plus avec tout ça. Mais bon, le cas neurologique sur lequel Valérie est plus ou moins mise dans cet épisode n’est pas un cas de la semaine comme on pourrait en voir dans une série comme Chicago Med ou Urgences pour les plus puristes du genre médical. Non, Anomalia prend le téléspectateur de court et tente des choses différentes afin de nous surprendre.

C’est une idée qui parvient à payer, notamment sur la fin du premier épisode dont le but était de nous donner envie de revenir. Pour le coup, l’envie est belle et bien présente, ce qui est assez rassurant par rapport à une série avec laquelle je n’étais pas forcément le premier confiant. J’avais envie de voir énormément de potentiel dans l’univers de Anomalia, mais j’avais surtout peur d’y trouver des déceptions en tout genre. Malgré quelques déceptions dans les raccords (la mise en scène laisse un peu à désirer par moment), la série a ses propres décors, son propre univers et des personnages assez classiques mais avec une envie de faire des choses atypiques. C’est déjà suffisant pour me donner envie de pousser la porte du second épisode, en espérant que la suite soit un peu plus malicieuse que cette introduction parfois un peu facile qui aurait pu être plus accrocheuse dans sa façon de miser sur tel ou tel personnage. Les dialogues ne sont donc pas suffisamment travaillés par moment, manquant de punch alors qu’il aurait fallu justement les muscler afin de créer un sentiment oppressant pour le téléspectateur.

Note : 5.5/10. En bref, je reste curieux de découvrir la série d’une série médicale suisse qui est pleine de promesses.


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