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Critiques Séries : Madam Secretary. Saison 2. Episode 6.

Publié le 19 janvier 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Madam Secretary // Saison 2. Episode 6. Catch and Release.


Le fait que Madam Secretary choisisse de parler de Daesh est quelque chose d’étonnant, surtout quand on suit en parallèle l’histoire de cette nouvelle Guerre Froide qui semble se mettre en place. Le danger est omniprésent cette année alors qu’aux quatre coins du monde, on a l’impression qu’il y a de plus en plus de problèmes de grande envergure que Liz et ses équipes doivent gérer avec le Président Dalton. Je ne m’attendais pas du tout à ce que Daesh soit au centre d’un épisode de la série mais voir la vision envoyée au Président au début de l’épisode a son impact et je dois avouer que j’ai bien aimé le résultat. C’est un épisode qui permet à la série de sortir un peu de ce qu’elle mettait en scène jusqu’à présent autour de Dmitri, des russes et des enjeux politiques qu’il y a derrière. Derrière cet épisode se cache tout de même un enjeu de taille, celui de mettre en scène un Etat qui influence une grande partie des actes terroristes du monde entier. Les derniers attentats revendiqués ces derniers temps sont revendiqués par Daesh et c’est donc d’autant plus intéressant que Madam Secretary s’intéresse à cela et pas à Al Quaida qui a perdu de son influence au fil des années. Ce n’est qu’une trame bien entendu alors que le reste de l’épisode est un poil plus intéressant.

Liz et Dalton sont cette semaine sur la même longueur d’ondes et cela fait plaisir à voir d’autant plus que l’association de ces deux personnages n’est pas ce qui se fait de plus simple depuis le début de l’année. L’administration Dalton a souvent été contre Liz cette année, ce qui a d’ailleurs délivré de bons épisodes précédemment et je pense que cela se retrouve encore une fois dans cet épisode. Le fait de ne pas révéler le nom d’Adam au public est une bonne idée et Liz avait raison de ce point de vue là, cela n’aurait jamais apporté grand chose de neuf. C’est aussi un épisode qui remet Russell à sa place de façon assez intéressante. J’ai eu de ma sympathie pour la mère d’Adam. La pauvre, elle ne méritait pas que son fils se retrouve dans cette situation. Mais c’est terrible et justement, Madam Secretary aspire à raconter des drames de ce genre là, mêlant simplicité et offres géopolitiques assez intelligentes. Car cela permet de creuser certains aspects de gestion de tels crises qui me plait beaucoup. Adam a rejoint Daesh, s’est retrouvé contre son pays. C’est quelque chose que des mères de famille ont pu découvrir aussi lors des attentats en janvier dernier en France. J’ai du mal à imaginer ce que cela peut vraiment impliquer mais cela ne doit pas être facile à vivre tous les jours.

La gestion de la crise est ici différente étant donné que le nom reste inconnu (et heureusement) du grand public. Judith, la mère d’Adam a juste voulu aider son fils. Si vous étiez à sa place, je suis sûr que vous auriez fait pareil. L’histoire de Dimitri a su influencer de façon intelligente l’histoire de la saison autour de la Russie. Dimitri savait très bien ce qui se passerait avec Ivan et l’on ne peut pas en vouloir au garçon d’avoir été là pour son ami. Mais la place d’Ivan est tout aussi intéressante elle aussi. Si cet épisode est aussi efficace, c’est en grande partie car il parvient à gérer plusieurs histoires en parallèle tout en produisant de la matière pour la suite de la saison. Henry a une place plus importante cette année et c’est une très bonne chose, d’autant plus que les petites affaires d’espionnage dans Madam Secretary me plaisent énormément car cela sort un peu du lot. L’an dernier, Madam Secretary a tenté un peu de mettre en place des choses dans ce genre là avec l’accident d’avion qui a tué le secrétaire d’Etat mais c’était fait très différemment. Cette année il y a de l’infiltration, du double-agent, des choses un peu plus complexes et le scénario suit très bien le schéma. Liz quant à elle influence un peu mieux son monde alors que sa place est légèrement différente (notamment du point de vue des autres avec qui elle n’est qu’en entente cordiale).

Note : 7/10. En bref, intégrer les violences de Daesh dans Madam Secretary est un choix intéressant.


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