Série de jeux-vidéo tendance chez nos amis nippons,Yakuza revient enfin en occident sous un 5e volet attendu depuis 3 ans par les fans de la saga.
On l’avait déjà testé il y a quelques années dans sa langue maternelle grâce à un walktrough anglais, son retour (en version anglaise intégrale) signe l’occasion de pleinement comprendre l’histoire et le contenu annexe du titre.
Après un 4e volet bien bad-ass, ce 5e épisode saura-t-il rester dans la lignée de ses frères aînés ?
Des gros bras et une Idol
Si vous ne connaissez pas la série, il faut savoir que Yakuza c’est avant tout une histoire de mafiosos japonais originale, inspirée de films qui ont fait le genre (notamment ceux de Takeshi Kitano pour les petits curieux), mettant en avant une narration sur plusieurs protagonistes. La plupart des derniers épisodes gonflent le nombre de personnages jouables – sans doute pour le principe de proposer de la nouveauté tout en gardant ce qui marche – ainsi, tout naturellement Yakuza 5 comporte 5 personnages, comprenant deux personnages qui n’avaient pas encore été jouables : Shinada et Haruka.
Cette dernière est en quelque sorte la fille adoptive de Kazuma Kiryu. Dans cet épisode elle profite d’avoir grandi pour nous proposer de l’incarner dans sa carrière de chanteuse et danseuse Idol. Curieux choix pour un jeu Yakuza. Pourtant pas si bête que ça car le scénario propose quelques chouettes moments à chanter sur scène et des dialogues aux propos touchants. C’est souvent une des forces des Yakuza : proposer un peu de poésie, un peu de réfléxion sur la vie, le tout autour d’un beau monde de brutes.
Fidèle à son habitude, le jeu propose des moments jouissifs faces aux méchants yakuzas qui barrent la route à nos protagonistes. Entre des vagues d’ennemis à grande échelle et quelques boss difficiles, l’alchimie des phases d’action marche toujours aussi bien grâce à un système de combat au corps-à-corps efficace
Pour autant, plusieurs chapitres sont assez inégaux, en particulier ceux de Saejima le fugitif et Shinada le base-baller, abusant parfois de contenu anecdotique pour renforcer la durée de vie. Non pas forcément que le développement scénaristique soit inintéressant, mais il est plutôt question de phases de jeu un peu longuettes.
Ainsi, en nous emmenant à la chasse aux ours avec Saejima ou encore aux courses de taxi avec Kiryu, le jeu peine à tenter d’apporter des nouveautés de gameplay intéressantes, ce qui a par exemple été rattrapé dans la dernière production Yakuza Zero qui offrait un préquel sans grand temps mort restant beaucoup plus centré sur les relations entre les gangs.
Retour en 2012
S’il est assez dommage que Yakuza 5 arrive si tardivement dans nos contrées, on peut toutefois reconnaître le jeu est joli pour un jeu initialement sorti en fin 2012. En effet, le travail artistique et graphique reflète un Japon reproduit avec brio à travers 5 villes (face au petit nombre de 1 ville dans Yakuza 4). Aussi le titre profite d’une ambiance de Noël particulièrement prenante et originale.
En ce qui concerne l’aspect technique, d’un côté le jeu n’innove pas dans son design global, négligeant des choses assez grossières. Par exemple, les plantes dans les décors sont toutes statiques et le joueur peut entrer collision en étant situé à 1 mètre d’elles.
D’un autre côté le jeu est bien optimisé et n’a aucun bug pouvant plomber une session de jeu. De même, à moins d’être allergique au style un peu rigide du contrôle des personnages, les animations en combat s’avèrent dynamiques, et tous les petits effets graphiques propres à l’esprit coloré et déjanté des productions japonaises rendent le jeu toujours plus addictif.
Conclusion
L’attente n’aura pas été veine, Yakuza 5 est un titre très efficace avec une ambiance bien maîtrisée, un scénario qui a quelques moments épiques, tout un tas d’activités fun et variées, et une évolution de jouabilité constante pour les personnages.
Néanmoins, à parfois trop vouloir en faire là où ce n’était pas forcément nécessaire, Yakuza 5 se retrouve pas toujours bien rythmé autant dans son gameplay que dans sa trame narrative.
Pour autant, on aurait largement tord de ne pas vous conseiller de retourner sur votre PS3 d’autant plus qu’avec ses 25 heures heures de quête principale le jeu a largement de quoi tenir longtemps. Et parce que la recette addictive Yakuza marche toujours autant, on espère bien évidemment que Yakuza 6 sera encore meilleur.