Jusqu’à dimanche et depuis le 10 janvier, la Serbie et sa capitale Belgrade accueille les championnats d’Europe de water polo. Si cette discipline n’est pas la plus médiatique qui soit, un tel évènement et le fait que ce soit une épreuve olympique, font qu’E-TV Sport a souhaité vous livrer une anecdote sur le water polo. Ainsi, replongeons nous dans l’un des moments forts de l’histoire des Jeux Olympiques: Le bain de sang de Melbourne.
Retour donc en 1956 et les Jeux Olympiques de Melbourne. A cette époque, les relations entre la Hongrie et l’URSS sont très délicates. En effet, juste après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la République hongroise, se retrouve sous occupation hongroise et soumise à une prise de pouvoir progressive par les communistes hongrois dont les Soviétiques imposent la présence au sein du gouvernement de coalition de l’après-guerre. Ainsi, quand les équipes de Hongrie et de l’URSS s’affrontent en demi-finale du tournoi olympique, il y a plus que de l’électricité dans l’air.
Au cours du match, le joueur soviétique Valentin Prokopov donne un coup de tête au Hongrois Ervin Zádor. Les deux équipes en viennent aux mains et plusieurs joueurs sont blessés dans la piscine. Du sang se déverse alors et l’eau de la piscine devient rapidement rouge. Ainsi, la police australienne doit intervenir pour éviter le lynchage de l’équipe soviétique par les spectateurs. La Hongrie sera déclarée vainqueur et remportera la médaille d’or en finale, l’URSS, elle, la médaille de bronze.
Le 23 octobre 1956, la Hongrie se soulèvera contre l’URSS. Initiée en faveur du soutien au Premier ministre réformateur Imre Nagy, l’Insurrection de Budapest est écrasée entre le 4 et le 11 novembre par l’armée soviétique, tuant 3 000 personnes et entraînant le départ de plus de 200 000 Hongrois. L’épisode du « bain de sang de Melbourne » aura donc été initiateur de quelque chose de plus important. C’est ce que nous raconte le documentaire « Freedom’s Fury » dont voici le trailer.
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