The Royals // Saison 2. 10 épisodes.
BILAN
Quand E! s’est lancée dans le monde des séries avec The Royals, je dois avouer que j’avais peur dans un premier temps et puis rapidement, la série de Mark Schwahn s’est transformée en une sorte de Dirty Sexy Money et Gossip Girl nouvelle génération qui reprend les codes de ces séries de gratin pour tenter de nous offrir des intrigues soap-esque et royales. Elizabeth Hurley devenait Reine à la fin de la saison précédente, ne laissant plus aucune place pour sa famille ou ce qu’il en reste. C’était une sacrément bonne idée, d’autant plus qu’Elizabeth Hurley a su donner à la série une vraie allure. Joan Collins à côté a su apporter d’autres choses et notamment une tête à confronter en toutes circonstances. Dans une saison 2 qui se devait de bousculer un peu les relations établies dans la première saison, The Royals parvient à faire quelque chose d’assez intelligent. On a l’impression que les personnages s’amusent ici un peu plus que dans la première saison, ce qui n’a aussi donné l’impression que The Royals était moins coincée. Au départ, je pense que les scénaristes ont voulu un peu trop collier à un docu-série sur une famille royale. Ils se sont donc retrouvés avec tout un tas de clichés du genre, mais pas nécessairement les meilleurs.
Par chance, tout au long de la saison les personnages vont peu à peu évoluer, d’autant plus quand à la fin de ce dernier épisode quelque chose vient entraver le chemin d’un personnage. Il était de toute façon temps que l’histoire de la mort du Roi soit révélée. Il fallait que le meurtrier paye (et c’est la nation toute entière qui va s’en charger, et pas qu’un peu). Je me demande d’ailleurs si au fond ce genre de justice peut être légale. Je ne serais pas surpris que cela parte en cacahuète l’année prochaine (puisque oui, E! a renouvelé The Royals pour une saison 3). Mais peu importe, les personnages ont tous des choses à nous raconter encore cette année. Notamment Queen Helena. Cette dernière a une place que tout le monde convoite mais personne n’est vraiment capable de lui tenir tête. Peu importe dans un sens car de toute façon ce n’est pas ce qu’il y a de plus important. De plus, The Royals sait se renouveler et éviter de se répéter. Cette année a donc permis aux scénaristes de démontrer quelque chose de différent, avec plus d’intrigues sombres que dans la première saison centrée sur les sorties et petite sauteries royales. Il y avait aussi énormément de romances (il y en a toujours dans cette saison 2 mais c’est beaucoup moins marqué). J’aime bien la relation entre Eleanor et Jasper par exemple.
Tout au long de la saison ils se courent encore après mais ce n’est pas une mauvaise chose, d’autant plus que globalement les choses se renouvellent de façon assez intelligente. Bon, après The Royals est aussi pertinente sur la monarchie britannique que Scandal avec la présidence américaine mais au fond ce n’est pas vraiment pour ça que l’on revient voir The Royals. On retrouve alors encore des trucs que l’on avait déjà pu voir dans des séries réalités de la chaîne E! mais Mark Schwahn a au moins le mérite d’avoir réussi à nous amuser avec des choses de ce genre là, en rappelant à moitié ce que les téléspectateurs de cette chaîne aiment. C’est d’autant plus visible cette année car The Royals se prend beaucoup moins au sérieux. Liam et Eleanor, nos enfants royaux préférés ont plus de place dans cette saison alors que le rôle change. Ils sont sur le devant de la scène et pas coincés dans les romances d’arrière plan. Ils sont déterminés afin de faire tomber le meurtrier de leur père et le venger par la même occasion. Il faut attendre le dernier épisode de la saison pour que cela se fasse mais peu importe, cela fonctionne bien. Cela va même motiver Liam plus que tout le reste.
Liam est une bonne entrée dans cette intrigue pour la saison. Sa rage se ressent et le personnage nous offre pas mal de bonnes surprises par la même occasion. Mais Eleanor, au delà de sa relation avec Jasper, a elle aussi énormément de choses à nous raconter qui font poids dans la série. Le créateur de la série continue de nous offrir ses choix stylistique personnel, tenant plus de la série de richards un peu au bord de l’agonie que de la série sur une vraie monarchie. Mais de toute façon, les intrigues politico-monarchiques ne sont pas ce qui fait le sel de The Royals. Bien au contraire. Par chance, la série n’est pas totalement prévisible ce qui permet d’entrevoir aussi quelques bonnes possibilités pour la suite de la série et puis ce n’est pas souvent ennuyeux. Au fond, après ces dix épisodes on a envie de retrouver encore une année les personnages à condition que les intrigues se renouvellent et que les propositions se fassent peut-être plus souvent.
Note : 6/10. En bref, une série agréable qui gagne en assurance cette année.