On peut disserter longtemps sur la disserte, être disert. L'enfant n'est pas un écrivain très doué, en général, n'ayant intégré aucun modèle, écrire bien ne s'inventant pas, sauf exception, n'est-ce pas Marcel. C'est comme la peinture, la musique, la sculpture, sans technique, on enfile les inepties à obtenir souvent un galimatias incohérent, souvent hors sujet et mal orthographié.
La gestion du temps, par exemple. Beaucoup de mes élèves mettaient un temps fou à entamer leur première phrase ; le nez en l'air ou gommant et raturant tour à tour, scrutant le voisinage, cherchant un moyen technique pour attirer le Dieu imagination ou la muse spontex improbable. Dans ces conditions, le temps imparti devient vite une course contre la montre ne fois le fil du discours saisi. C'est vous dire si la fin de pas mal de textes était bâclée, mal écrite, vertigineusement mal orthographiée. Ni fait ni à faire. Ne parlons pas du temps de relecture.
Ce dessin donne une jolie idée métaphorique de certains textes à l'introduction chiadée et au délitement asymptotique. Et n'allez pas me dire qu'Amélie Nothomb était ce genre d'élève-là. Si ?