Si le politique a pour mission de gérer les affaires d’un pays au profit de valeurs plus ou moins partagées, au sein d’un espace plus ou moins démocratique et baptisé République, il y a un certain temps ; l’écologie a pour mission de s’intéresser aux équilibres et déséquilibres du vivant au sein de l’univers.
Quid de l’écologie politique. ?
Au premier abord c’est un peu un OVNI qui tente de dire au politique : le vivant est notre bien le plus précieux. Les anciens le savaient plus où moins, mais nous nous sommes focalisés, depuis des siècles, dans l’amélioration quantitative du bien être personnel, sans forcément considérer son impact sur la planète et l’univers. Ceux qui se sont souciés du bien commun, des souffrances des hommes n’ont pas réussi à prouver jusqu’à présent qu’ils disposaient de solutions plus performantes que ceux qui prônent la régulation par le marché, c’est à dire la loi de l’offre et de la demande.
Si le politique se joue en instituant des règles et règlementations, l’écologie est largement plus une question d’écoute du différent, de dialogue, d’autorégulation de la diversité et de la finitude, c’est dire une question pédagogique.
Fort de ces considérations, il est à peu près évident que l’écologie politique est encore largement à inventer, puisque nous ne disposons pas de principes clairement reconnus permettant l’exercice de l’échange et l’inscription de la loi. Il suffit de considérer les questions de l’intégration, de la mort, de la pollution des océans, du réchauffement climatique, et mille autres pour sentir que nous avons besoin d’autres logiciels, d’autres réflexes que nous sommes loin d’avoir intégrés.
Si les problèmes que connaissent les partis sont, pour une part, le fruit d’une Constitution ne reconnaissant pas la proportionnelle, n’encourageant pas le consensus, un rapide coup d’œil sur la Planète montre qu'un seul pays au monde s’est doté d’un responsable écologique, c'est dire que les forces politiques écologistes sont faibles, eut égard aux problèmes rencontrés. Le simple fait de s’appeler "Vert" alors qu’on devrait être "arc-en-ciel" et "Europe" alors qu’on devrait être "mondialiste, européen et français" montre symboliquement tout le chemin à parcourir.
Se parler autrement, c’est pouvoir rassembler sur un commun et des propositions, tout en validant les points où il est légitime d’être en désaccord.
Se parler autrement, c’est d’abord et avant tout sortir du binaire, j’ai raison et l’autre a tort : "Je suis le bon et l’autre est un traître", pour s’interroger sur sa part de responsabilité.
Qu’est ce qui pourrit les échanges, est-ce le seul fait de défendre son poste ou sa mission ou son ego, je ne le crois pas.
L’essence de la gestion de la diversité et de la finitude est de faire avec du « et ».