Stan Lee’s Lucky Man // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Stan Lee, une légende du comics à qui l’on doit Spider-Man, Iron Man et les X-Men se lance ici dans la création d’une série pour Sky1, une chaîne britannique avec James Nesbitt (The Missing, Babylon) dans le rôle titre. Le moins que l’on puisse dire c’est que cette série tente de raconter les choses d’un point de vue intéressant, changeant un peu de ce que l’on avait pour habitude de voir. Ce n’est pas plus mal. L’histoire de cette série est très simple, elle part d’une histoire de détective qui est capable de contrôler sa chance. Cela pourrait très bien faite partie des séries Marvel de Netflix (cela a d’ailleurs un peu le même esprit dans le fond que Jessica Jones ou Daredevil) même si les pouvoirs sont complètement différents et que l’on sent ici la volonté de Stan Lee de sortir un peu du schéma Marvel afin de s’aventurer ailleurs. C’est un super-héros complètement différent, peut-être aussi plus en accord avec son temps. Créée avec Neil Biswas (In a Land of Plenty, Bradford Riots), Lucky Man est donc une plongée dans un univers d’apparence simpliste mais avec un fond beaucoup plus complexe et donc largement intéressant. Mais pour devenir une grande série, Lucky Man va aussi devoir donner un coup d’accélérateur supplémentaire.
Harry est au bout du rouleau. Sa femme le quitte. Son boss le considère comme un moins que rien. Et il doit une forte somme d'argent à un mafieux. La rencontre avec une mystérieuse femme, lui donnant un bracelet aux pouvoirs étonnants, va changer la donne...
Avec le personnage d’Harry Clayton, le vétéran des comics a créé un détective assez peu commun et attachant, même si Lucky Man ne manque pas du tout de clichés du genre. C’est peut-être l’erreur la plus importante de cette série, d’utiliser certains carcans du monde policier afin de les ajouter à un ensemble qui n’en avait clairement pas besoin. A la place, Harry est quelqu’un d’un peu malchanceux, dont la vie est en train de basculer mais dès qu’une femme, mystérieuse, va lui donner un bracelet « magique », son monde va changer et il va pouvoir contrôler la chance, à ses risques et périls bien évidemment. Ce « super-pouvoir » n’en est pas vraiment un mais dans un monde ultra réaliste, Lucky Man nous plonge dans son monde comme les séries de Netflix adaptées de comics Marvel. Il y a une volonté de nous donner l’impression que tout cela peut être vécu. L’idée de partir de ce bracelet magique m’a au départ donné l’impression de voir toutes ces séries d’aventures comme Révélations (avec Bill Pullman) ou un truc du genre Zero Hour mais finalement c’est un peu différent, notamment car il y a la mécanique policière qui revient à la charge derrière et qui s’avère elle aussi être plutôt pas mal dans son ensemble.
Par ailleurs, l’un des plus grands avantages de Lucky Man c’est son héros. James Nesbitt est vraiment l’atout charme de cette série. Il donne une vraie personnalité au personnage qu’il incarne et parvient même à nous donner envie d’en voir encore plus. Ensuite, le reste du casting est lui aussi assez séduisant, permettant de nous engager un peu plus dans ce que Lucky Man a à nous raconter. Enfin, il y a Londres. Je sais que cette ville est surexploitée dans les séries britanniques mais un peu comme le New York de Daredevil, je trouve que le Londres de Lucky Man est complètement différent ou en tout cas est très joli. L’accent est mis sur la mise en scène, ce qui est donc l’un des points les plus intéressant. Bien entendu, Harry a aussi énormément de complexes et la série semble savoir ce qu’elle fait là aussi ce qui n’est pas plus mal non plus. La photographie et la mise en scène sont importantes ici et cela se voit que l’accent a été mis dessus. L’intrigue principale de cet épisode est devenue assez rapidement un peu bête mais ce n’est pas forcément ce qu’il y a de plus important non plus. Du coup, je suis curieux de voir les 9 épisodes restant….
Note : 6/10. En bref, même si Lucky Man ne brille pas, elle reste suffisamment curieuse et originale pour donner envie de revenir.