The Muppets // Saison 1. Episode 7. Pig’s in a Blackout.
Je pense que le problème de The Muppets c’est qu’elle se repose un peu trop sur ses lauriers et le laurier dont je parle c’est la guest-star de la semaine. J’aime bien voir des visages connus dans cette série, d’autant plus quand ils sont vraiment sympathiques comme l’apparition de Laurence Fishburne qui doit rester ma préférée. Mais cet épisode est aussi un épisode avec des atouts car si Jason Bateman tente souvent de voler la vedette au reste du casting, en éloignant Kermit du reste des personnages, The Muppets fait peut-être son salut. Cet épisode est clairement le plus « Muppets » de tous les épisodes de The Muppets pour le moment. Surtout sur la fin quand ils montent ce show sans électricité. C’était à la fois touchant mais il y avait aussi une bonne dose de bons sentiments qui sont là pour nous rappeler à quel point chacun des personnages de cette série a quelque chose à raconter. Habituellement The Muppets tourne autour des mêmes personnages, sans nous redonner l’impression qu’il y a un esprit d’équipe. Kermit, Miss Piggy et puis c’est tout (plus ou moins). Du coup, le fait que la série cherche à revenir un peu plus aux grands classiques (peut-être pour séduire les fans hardcore de la série originale) est une occasion de leur rendre un bel hommage à ces petites créatures de feutrine.
J’aime beaucoup la série originale mais j’aime beaucoup aussi tout ce qui a été fait depuis pour tenter de les remettre sur le devant de la scène. Tant le film de Jason Segel que cette comédie parfois un peu bancale. Derrière le côté bancale de cet épisode justement se cache une vraie volonté de faire quelque chose. Avec Up Late with Miss Piggy sans Kermit, The Muppets peut enfin se libérer d’un poids et se réorganiser à sa façon. Ce qui se passe ici, sur le plateau de l’émission à la fin de l’épisode est peut-être un occasion de nous dire que Up Late with Miss Piggy c’est peut-être le Muppet Show d’aujourd’hui et que The Muppets est une série qui en raconte les coulisses, tout simplement. Mais il faudrait alors nous montrer un peu plus souvent que cette série raconte les coulisses du Muppet Show et pas quelque chose qui a énormément de mal parfois à jongler entre les intrigues et les personnages. L’introduction de Gonzo dans l’épisode précédent aurait dû être grandiose mais elle ne l’était pas vraiment. C’étai bancal et parfois même un peu trop banal à mon goût. C’est comme si finalement The Muppets n’avait pas grand chose de bien fun à raconter et qu’elle se contentait donc de faire avec ce qu’elle a sous la main.
Du côté de Kermit et de Jason Bateman, il n’y a pas grand chose à dire. Disons que c’est la partie la plus faible de l’épisode et même Jason Bateman que j’aime beaucoup ne peut rien y changer. La rencontre entre les deux personnages ne fait pas vraiment des étincelles et c’est clairement l’un des plus gros problèmes de cet épisode. Par ailleurs, nous avons aussi un autre guest ou plutôt plusieurs puisque les Penatonix, un groupe de musique a capella vient changer dans l’émission de Miss Peggy. C’est ce que j’appelle une apparition réussie quant celle de Jason Bateman ne semble être là que pour remplir un quota de guest connu par épisode. Ce n’est pas de la faute de l’acteur si les échanges avec Kermit sont aussi médiocres, c’est uniquement car les scénaristes ont énormément de mal à savoir quoi faire. « Pig’s in a Black-out » aurait clairement pu devenir le vrai premier grand épisode de The Muppets, celui qui concilie le passé avec le présent. Mais rapidement on se rend compte qu’il y a encore trop de choses qui viennent parasiter l’ambiance et notamment Kermit et son histoire avec Jason qui alourdi le propos et déçoit forcément le téléspectateur.
Note : 5/10. En bref, dommage que cet épisode qui avait de très bonnes idées se retrouve gâché par le fait que la série semble être obligée d’inviter quelqu’un à chaque épisode qui passe.