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De rerum Pi, Fibonacci, Scratch, ma vie, mon oeuvre et de la conformité de l’existence

Publié le 26 janvier 2016 par Jfcauche @jeffakakaneda

Numbers

Mieux vaut tard que jamais !

2015 vers 2016, un simple changement de chiffre… Je commence l’année en jonglant avec les chiffres et ai terminé la précédente en jouant avec les chiffres. La comptabilité d’abord… ;-) Puis en créant quelques petits programmes en Scratch pour calculer Pi, détecter les nombres premiers ou établir la suite de Fibonacci.

Toute personne ayant un tant soit peu suivi ma scolarité serait en train de se frotter les yeux : « Rêve-je ??? » car je m’amuse à faire ces calculs, non pas que cela ait une quelconque utilité dans un autre de mes codes, mais juste pour la beauté du geste. Moi, un littéraire ? Pour qui les maths ne se passaient pas trop mal « mais il y avait des limites quand même » !

Un atelier durant les vacances de Noël a été l’occasion pour la mère d’un enfant de me faire cette belle réflexion : « C’est à l’âge où ils ont besoin d’affirmer leur différence qu’on les éteint. » Cela a trotté longtemps dans ma tête…

Lors d’un atelier sur la musique électronique, un animateur indiquait aux enfants dès les premières secondes « asseyez-vous dans le calme. je ne veux plus vous entendre. » « Je ne veux plus vous entendre » dans un atelier consacré à la musique ??? Il allait être grandement déçu. ;-) Je me souviens avec non pas nostalgie mais beaucoup de souffrance des cours de musique que je suivais au collège. A la maison, mes oreilles se familiarisaient avec le son de Kraftwerk, Tangerine Dream et les premiers sons électro de la House. J’écoutais à n’en plus finir les 45 tours de Marrs / Pump up the volume, S-Express, les remixs d’Ofra Haza. Je découvrais les bases, les premiers soubresauts de la musique électronique. J’écoutais aussi beaucoup de musique classique, les Beatles, Jean-Michel Jarre et Vangelis et toute la pop anglaise des années 80. Je rêvais de synthétiseur et je me souviens avec nostalgie de ce jour où j’ai acheté mon premier petit synthétiseur, un Yamaha PSS-100 (il vit encore et a été bidouillé de nombreuses fois…) Tandis qu’à l’école… Bref, à l’école, notre professeur essayait vainement de me sensibiliser à la beauté des vers de Gilles Vigneaux ou à l’apprentissage délicat à la flûte de « Colchique dans les Prés ». Vous voyez le décalage ? Un fossé immense qui a fait dire à mes professeurs successifs que je ne m’intéressais pas à la musique alors que celle-ci représente une grande partie de ma vie. Le décalage était tout aussi grand qu’en informatique où nous travaillions sur des TO7 poussifs à cassettes, attendant pour la plupart d’entre nous d’être à la maison pour travailler sur nos Amstrad CPC 6128, Amiga 500 ou Atari 1040 ST, machines certes datées depuis mais qui dépassaient de loin les capacités des ordinateurs de l’école.

Musique toujours… Récemment deux filles sont restées un peu plus longtemps après un atelier et nous avons discuté musique. Elles m’ont fait découvrir leur univers et leur chanteuse préférée… Mes chastes oreilles intriguées ont découvert le soir-même par l’intermédiaire de Youtube toute la quintessence de Violetta (je vois à travers l’écran des lecteurs – parents qui sourient…). Oui, j’ai été moi-même touché par l’ouragan Violetta. J’ai téléchargé quelques titres, samplé plusieurs sons et rythmiques et le vendredi suivant nous remixions joyeusement Violetta à la sauce Drum&Bass, permettant ainsi d’une part d’aborder la notion de contrôleur, ensuite d’autre part de fabriquer notre propre contrôleur grâce aux cartes Makey Makey. Joie des filles… Et après une certaine réserve des garçons (chanteuse Disney, rose, truc de filles…), ce fut un déluge de questions. Bref, Violetta à la sauce Drum&Bass, ça le fait ! Si au moins j’avais pu faire cela à l’école…

Parmi ce petit groupe, des élèves dits « bruyants »… Ok ! Faire un atelier sur le son leur a permis de canaliser leur énergie en tirant parti de ce qu’ils savent bien faire : du bruit !

Et l’on passe comme cela au fil des jours un temps fou à combattre les clichés, le statu quo… Alors qu’est-ce que je vous souhaite pour 2016 ? De ne pas rentrer dans les moules, de ne pas rentrer dans les cases. Soyez réels, soyez vous-mêmes.

Je terminerai par deux citations, la première venant de David S. Cohen, l’un des principaux scénaristes des Simpson, ex-étudiant scientifique de haut vol, qui s’amuse à truffer les épisodes de nombreuses références mathématiques.

J’aurais vraiment préféré devenir un chercheur de haut vol, mais je crois que les Simpson et Futurama font des mathématiques et de la science un jeu, et peut-être que cela peut influencer une nouvelle génération de gens ; alors quelqu’un d’autre peut par la suite accomplir ce que je n’ai pas accompli. Je peux sans aucun doute me consoler et dormir cette nuit avec de telles pensées. »

La seconde d’un DJ allemand ayant fortement marqué la musique électronique, plus particulièrement techno, DJ Westbam :

La beauté de la réalité, c’est qu’on peut la changer.

Et la bonne nouvelle du jour, c’est que l’inspiration qui était tombée à plat est de retour. Les articles reviennent. A bientôt !


Classé dans:Expériences, Réflexions

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